Ma première expérience avec Airbnb

Airbnb est de plus en plus populaire auprès des voyageuses à petit budget.

Si tu vis sous une roche et que tu ne connais pas encore le concept, il est bien simple : tu peux louer une chambre ou un appartement complet à un particulier. Un peu partout sur la planète, on est à décider si le concept est légal, mais, généralement, il est accepté.

Il y a plusieurs avantages à utiliser ce service, les principaux étant la liberté d’habiter une «vraie» maison vs un hôtel ou auberge (accès à une cuisine, utilisation souvent exclusive de la salle de bain, salon, etc.) et, bien sûr, le prix, qui est souvent avantageux.

Mais…

Mais, tu fais affaire avec des particuliers. Tu te fies à des commentaires laissés par des gens que tu ne connais pas pour savoir si l’endroit sera aussi beau que la photo laisse croire.

Et, bien que c’est accepté, ça reste techniquement pas tout à fait légal à certains endroits. Les hôtes ne paient pas de taxes, n’ont pas de formation en hôtellerie ni de comptes à rendre.

Pourquoi je n’avais jamais testé Airbnb

Chambre avec vue Auberge Paradis Bleu
Chambre privée à l’auberge de jeunesse Paradis Bleu aux îles de la Madeleine
chambre Montacute Boutique Bunkhouse
Chambre privée au Montacute Boutique Bunkhouse à Hobart
Chambre privée du Sydney Harbour YHA
Chambre privée du Sydney Harbour YHA

Même si je voyage beaucoup, je n’avais jamais testé Airbnb avant le mois dernier.

J’ai donc décidé de tenter l’expérience à Hobart, en Tasmanie, en louant une chambre dans une maison du quartier de Battery Point (aka mon quartier pref’ sur la terre, ever).

Pourquoi est-ce que je n’avais jamais fait le test avant? Il y a plusieurs raisons.

1. Je suis un peu trop bonne fille par moments et le fait que ça ne soit pas totalement légal me stresse. Que veux-tu, je suis la seule personne à Montréal qui ne fait pas de jaywalking, je suis assez by the book dans la vie!

2. Voyageant seule, louer un appartement complet est hors de question. Je n’étais pas certaine d’aimer partager la maison de quelqu’un, j’avais l’impression que je me sentirais toujours impostrice.

3. Je suis souvent en désaccord avec l’avis de monsieur-madame tout le monde sur les sites comme TripAdvisor, donc l’idée de me fier uniquement à des commentaires d’utilisateurs pour décider si un endroit est aussi parfait qu’il le semble ne me met pas en sécurité.

4. Avec Airbnb, tu fais affaire avec des particuliers. Quoi faire si quelqu’un ne répond pas? S’il y a des puces de lit? S’il y a un problème? (Note : les hôtes ne reçoivent le paiement que 24h après l’arrivée du voyageur chez eux et Airbnb a un numéro local en cas d’urgence/no-show)

5. Je fais déjà l’effort d’éviter les grandes chaînes internationales en faveur de petits établissements gérés localement dans la vie comme en voyage, j’ai donc un malaise à l’idée que des citoyens qui ne paient pas de taxes d’hôtellerie enlèvent potentiellement des revenus à des petits entrepreneurs (car ce ne sont pas ceux qui résident habituellement dans des Hilton qui vont louer sur Airbnb!)

Bref, je voulais essayer Airbnb, car j’en avais tellement entendu parler (positivement), mais j’y allais un peu à tâtons.

Première expérience avec Airbnb

Le Airbnb loué à Hobart
Mon Airbnb

Le grand avantage de Airbnb, je l’ai vécu dès mon arrivée : j’ai pu récupérer les clés de ma chambre dès 10h, alors qu’un check-in à l’hôtel se fait rarement avant 14h!

Cependant, cela pourrait également être un désavantage si ton horaire ou celui de l’hôte n’est pas flexible. J’ai aussi pu garder ma chambre jusqu’à 14h, moment auquel je devais quitter pour l’aéroport. Pratique!

Malheureusement, je dirais que c’est le seul avantage si je compare à une chambre privée en auberge de jeunesse.

Je m’explique. Comme de plus en plus d’hôtes Airbnb, les gens chez qui j’ai séjourné (qui étaient très sympathiques!) ont parti une business : ils louent les deux chambres de la maison et dorment dans un appartement à l’arrière.

La cuisine, la salle de bain et le salon sont donc partagés avec d’autres voyageurs et les hôtes. L’expérience est donc plutôt similaire à celle d’une auberge de jeunesse (avec la porte qui barre en moins).

Au niveau du prix, j’ai payé ma chambre Airbnb 59$ la nuit, alors qu’une auberge de jeunesse que j’ai testée à un coin de rue (et que j’ai ADORÉE!) offrait la chambre privée à 50$ la nuit. Finalement, pas tant avantageux côté prix.

Vue de Hobart depuis Battery Point
Vue sur la ville depuis Battery Point

De plus, tout au long de mon séjour, je me suis demandé «si je perds ma clé ou que j’ai un souci en pleine nuit, qu’est-ce que je fais?» Dans un établissement régulier, il y a un responsable de nuit ou un numéro d’urgence.

Là, est-ce que je réveille les proprios? Par chance, ce n’est pas arrivé, mais quand même. What if.

De plus, je me suis effectivement senti imposteur quand les hôtes ont décidé de faire sécher leur lavage dans le salon et quand ils se sont mis à discuter de leur journée en préparant le souper. J’avais l’impression d’être chez eux, pas dans un hébergement.

Je dois mentionner que la chambre était confo, que les proprios m’avaient laissé une serviette de bain sur le lit et que l’endroit ressemblait aux photos. Donc, à ce niveau, mes craintes n’étaient pas fondées.

Salamanca, Hobart
Salamanca, le quartier des restos, bars et galeries d’art, à quelques minutes à pied de mon Airbnb

Bref, une expérience assez neutre. Je n’ai pas pas aimé mon expérience, mais je n’ai pas compris le buzz non plus. 

J’ai laissé un commentaire positif aux hôtes en me demandant si j’allais tenter l’expérience de nouveau.

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Image pour Pinterest : Airbnb

As-tu déjà voyagé avec Airbnb? As-tu été satisfaite de ton expérience?

18 Commentaires sur “Ma première expérience avec Airbnb

  1. LeMerlanFrit (Fanny) dit :

    En fait généralement ça va être un peu le principe de partager des moments avec son hôte. Encore que ça dépend des gens, je préfère qu’ils précisent leur mode de fonctionnement dans leur présentation pour ne pas qu’il y ait de déçus.
    Je suis utilisatrice en tant que voyageuse, mais aussi en tant qu’hôte. Mon but était avant tout de faire des rencontres, pas de me faire de l’argent. Quand j’ai eu une fois un couple qui nous a à peine adressé la parole, je me sentais mal, je me sens plus safe si j’ai pu échanger un peu avec la personne qui va dormir sous mon toit quoi. C’est un exemple personnel bien sûr. Si des hôtes ne veulent pas d’échange avec leurs voyageurs, ils n’ont qu’à l’expliciter et les voyageurs qui cherchent de l’échange passeront généralement leur chemin à la lecture de l’annonce.
    Quant aux taxes, en France en tout cas, nous devons désormais collecter la taxe de séjour, le concept fait son chemin et trouve sa place dans le système !

    • Beatrice dit :

      Cool que le concept avance en France! Au Canada et aux États-Unis, ça reste une zone grise. Les gens chez qui j’ai séjourné mentionnaient également vouloir le faire pour discuter avec les gens plus que pour faire de l’argent, mais reste que quand quelqu’un que tu ne connais pas pose des questions assez privées à quelqu’un que tu ne connais pas également, difficile de se sentir à sa place… J’ai plusieurs amis qui aiment le concept, mais je ne suis pas encore convaincue que c’est pour moi!

  2. Cathloeuf dit :

    jai fait l’expérience de Airbnb l’été passé. Nous sommes une équipe de roller derby et nous avions besoin d’une place ou dormir à Toronto pour un tournois. Le hic, c’est que le tournois était en même temps que les jeux panaméricains…. TOUT était booké ou overcharge ! On s’est tourné vers Airbnb pour avoir plus de liberté qu’à l’hôtel (on avait une maison de ville seulement à nous donc 2 salles de bains et 1 cuisine complète) et pour le prix. 500$ pour 7 personnes 2 nuits à 10 minutes à pieds de l’endroit du tournois. On était SUPER contente. En plus, on avait une terrasse et un stationnement gratuit en plein centre-ville. On n’a pas regretté notre choix.

    • Léa dit :

      Vos avez bien raison , je ne recommande pas! Gardez vos craintes elles sont bien fondées
      Nous 2 sur 2 réservations où cela a été la déception totale! Les photos ne correspondaient pas et la saleté et les mauvaises odeurs ne se voient pas ! Jamais plus pour nous! Allez voir sur internet il y a beaucoup de commentaires avec des histoires qui donnent des frisons!!

      • Beatrice dit :

        Ouf, dommage pour la saleté et les odeurs! Répugnant en effet! Mais je dois avouer avoir réessayé, et avoir eu des bonnes comme des mauvaises expériences. Et ce que j’ai appris lors des mauvaises, c’est que Airbnb prend les plaintes très au sérieux – j’ai eu des remboursements et même offres de me payer un hôtel, peu importe le prix.

  3. Irene dit :

    J’ai voyagé non-stop Durant 6 mois cette année: Europe, Proche-Orient, Maghreb. J’ai conjugué hostels, hotels, AirBnb et BedyCasa (pendant européen d’AirBnb). L’idée est de passer un petit moment avec des gens de l’endroit et de se sentir un peu comme à la maison. J’ai utilisé le concept à Athènes, Rome, Palerme, Istanbul, Georgie, Arménie et Maroc. Les experiences furent différentes mais intéressantes. Par exemple à Rome, le gars m’attendait à la porte pour me donner les clefs, me faire visiter la maison et je ne l’ai plus revu de mon séjour (5 jours). À Palerme, le monsieur m’a fait visiter la ville (gratuitement 🙂 ) et son épouse Giovanna m’a cuisiné des plats siciliens. On a passé quelques soirées avec son meilleur ami à chanter des chansons italiennes populaires et d’opéra. À Istanbul, j’avais la chambre de la jeune fille et une petite pièce installée avec une table où le soir je mangeais le soir en ayant une vue imprenable sur tout Istanbul et un inoubliable coucher de soleil. On a discuté de la situation politique (les élections à ce moment là). Au Maroc, c’était dans un tout petit village en dehors de Marrakech. Je fais maintenant partie de la famille. On est devenue des copines la dame et moi. On s’écrit régulièrement et on s’échange des trucs maintenant que je suis revenue au Canada. Que les experiences soient réussies ou non depend d’un tas de facteurs et n’est jamais garantie. Il y a des moments où j’avais plus envie d’avoir la paix. J’optais alors pour l’hôtel. Je n’ai jamais choisi AirBnb pour l’économie parce qu’au final les hostels sont en general vraiment moins chers. À tous les 2/3 ans je pars sur la route pour une période de 3 à 6 mois. Je compte utiliser à nouveau les services d’AirBnb. 🙂

      • micheline dit :

        bonjour, voici moi j’adore la libertee d’habiter une maison au soleil du Yucatan,sur le bord de la mer. je part 4 mois l’hiver. Les maisons sont magnifique. ca reviens beaucoup moins cher que l’hotel et c’est la vrai liberte, que du bonheur.

  4. Ingrid dit :

    Ça fait maintenant 5 ans que j’utilise Airbnb et je l’ai fait dans 13 pays. La plupart du temps j’ai loué le logement au complet et d’autres fois seulement une chambre. J’ai loué pour des périodes allant entre une nuit et jusqu’à un mois. Mon expérience a été très bonne et j’ai eu seulement 2-3 petites mauvaises surprises qui n’étaient pas catastophiques et que j’ai bien mentionné pour les prochains locataires.

    Avec le temps, j’ai changé ma façon de voyager. Rester plus longtemps dans une ville et essayer de vivre au rythme des habitants (et non pas des touristes) me tente de plus en plus. Si on veut passer un mois dans une ville, l’hôtel ou l’auberge de jeunesse n’offrent pas un autre «chez soi». Louer un appartement de deux chambres, avec cuisine, Internet et laveuse, proche du centre-ville de Lisbon ou Barcelone, pour seulement 50$/nuit, a été possible seulement grâce à Airbnb. Et je n’ai jamais oublié notre semaine passée dans un appartement d’un vrai palazzo florentin.

    • Beatrice dit :

      Wow, le palazzo!

      Cependant, je dois dire que j’ai déjà «vécu» dans une auberge de jeunesse, j’y ai passé près d’un mois et demi, et, bien que je ne m’y attendais pas du tout au départ, je me sentais vraiment «comme à la maison»! Il faut dire que j’ai déjà habité en résidence scolaire, c’était donc une expérience familière à mes yeux. Mais il est vrai que visiter comme un «local» est totalement différent que visiter comme un touriste, j’essaie également de prioriser cette première approche.

      Merci de ton commentaire!

  5. Sarah dit :

    Perso, je l’ai fait 2 fois : 1 au Québec et 1 à NYC…: les 2 fois mitigée. Les 2 fois c’était sale…, les 2 fois les proprio n’étaient pas sur place mais soit en face soit au-dessus (en p’us à NYC c’est interdit donc il fallait être discrets: ridicule), les 2 fois ce n’était pas moins cher qu’avec des sites de locations «tradutionnels»; perso je n’aime pas trop les hôtels alors ce sera comme d’habitude : homeaway.com: les peoprio sont tjs sympa, honnêtes, paient les taxes et sont oayés justement, quant aux services, tjq impeccables !

    • Beatrice dit :

      Si c’est sale, ça pête le fun tout de suite, effectivement. Et je crois que je n’oserais pas louer à NYC justement vu que c’est illégal, il y a tellement d’histoires d’horreur!

  6. Coline dit :

    Salut ! Merci pour ton retour d’expérience 🙂 Je pense que AirBnB est bien quand on voyage à plusieurs. Je m’explique : en auberge de jeunesse, tu payes par personne et par nuit. Du coup, à 40€ la nuit, tu en as pour 80€ à deux, alors qu’en AirBnb, tu peux trouver un hébergement pour 50€ la nuit et tu ne payes que la chambre, tu ne payes pas plus que tu sois seule ou à deux.
    Quand je me suis renseignée pour partir avec mon chéri, j’avais entendu partout que l’auberge de jeunesse était le bon plan des étudiants, mais finalement, beaucoup de AirBnb reviennent beaucoup moins cher que l’auberge de jeunesse.

    • Beatrice dit :

      Oui, j’explique dans le billet que je voyage seule, d’où mes conclusions. Cependant, ce n’est pas vrai que les auberges de jeunesse sont pour étudiants. Le nom francophone est trompeur : il y a des chambres privées (qu’on paie à la chambre et non par personne), et certaines auberges sont haut de gamme et attirent les familles et gens de tous âges qui recherchent un accès à une cuisine et à une communauté de voyageurs, qu’on ne retrouve pas ni dans les hôtels, ni dans les AirBnB.

  7. Monique beaulac dit :

    Je suis actuellement À Francfort, avec Airbnb. Ma famille et moi (3 personnes) dormons au coeur de la ville, genre Plateau Mont-Royal, dans un grand 3 1/2 immaculé et full équipé. La personne qui loue nous a donné tout un lot de renseignements sur la ville et les environs. Ça nous coûte 290$ CAN. Pas en euro, en dollars canadiens…pour moi, ça vaut le coût. En plus, on peut cuisiner, on a le Wifi, la télé pour ceux que ça intéresse. Bref, pour nous Airbnb c’est presque toujours une option quan on voyage.

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