Il y a quelques semaines, je mentionnais vouloir parler de culture plus souvent, sur le blogue.
On m’a offert de discuter avec Stéphanie Bédard dans le cadre du lancement de son nouvel EP, qui a été sociofinancé et je me suis dit… pourquoi pas?
C’est une belle occasion de parler de ce mode de financement alternatif et de plus en plus populaire. Aussi, Stéphanie a énormément voyagé et aime faire ses cosmétiques maison, deux sujets qui intéressent pas mal d’entre vous!
Pour la petite histoire : on a connu Stéphanie Bédard à Star Académie en 2005. Elle a ensuite longtemps chanté à Belle & Bum et a participé à des comédies musicales, dont Robin des Bois et Notre-Dame de Paris, ce qui lui a permis de visiter la France, la Corée du Sud, Taïwan et le Liban.
Elle a sorti un premier album solo, Minuit Debout, en 2015, et son nouvel EP, Ricochet, est sorti numériquement il y a quelques jours.
(Et, accessoirement, elle a une voix dont je suis jalouse, mais mes rêves totalement irréalistes d’être chanteuse, c’est pour une autre journée… 😉)
C’est la première entrevue que je publie sur le blogue. Tu me diras si tu aimerais qu’il y en ait plus souvent!
Pourquoi avoir fait une campagne de sociofinancement pour le lancement du EP Ricochet?
J’ai eu recours à ce mode de financement parce que je connaissais son existence depuis longtemps, ayant encouragé des projets d’amis-es dans le passé.
Ça coûte très cher de produire un album ou un EP étant donné que peu importe le nombre de chansons, les dépenses reliées à la promo et au spectacle sont les mêmes ou presque.
J’ai mis tout ce que j’avais personnellement, mais il en manquait encore, malheureusement. En même temps, je me suis dit que ça allait me permettre d’aller à la rencontre de ma communauté… voir qui était toujours intéressé à entendre mon projet.
Je n’avais rien sorti depuis 2015, donc ça m’inquiétait un peu de savoir si les gens allaient être au rendez-vous. Et finalement, j’étais très heureuse et touchée de me rendre compte que oui! 😁
Pourquoi crois-tu qu’il est important d’encourager l’industrie culturelle en tant que consommatrices? (j’ajouterais… peu importe son budget!)
Je pense que la musique fait partie intégrante de nos souvenirs passés. Donc elle a son importance dans le présent pour les futurs souvenirs!
Je pense aussi que la manière de consommer la musique a beaucoup changé et qu’au final, peut-être qu’aujourd’hui, les gens dépensent un peu plus d’argent qu’avant pour le faire.
Si on pense aux abonnements sur les plateformes de streaming, ça fait une belle dépense d’environ 120$/année… et je sais qu’il y a beaucoup de gens qui ne dépensaient pas nécessairement cette somme en albums physiques avant.
Bon, la répartition aux artistes n’est pas juste et équitable encore… mais au niveau de la consommation, on se rend compte qu’il n’y a peut-être pas une aussi grande baisse qu’on pense.
Et le fait de payer un abonnement pour avoir accès à toutes sortes d’artistes et de musique, c’est formidable pour les découvertes!
Vu le sujet du blogue, je me dois te de demander… te considères-tu comme économe?
Je suis quelqu’un qui n’hésite pas à dépenser et investir. Par exemple, j’achète beaucoup en gros. C’est plus cher sur le coup, mais au poids ou à l’article, à long terme, ça revient beaucoup moins cher.
Je n’aime pas acheter des bébelles inutiles, mais j’aime me payer un bon resto, une bonne bouteille, une activité en famille ou entre amis de sorte à vivre de belles expériences et me créer de beaux souvenirs!
Quel est le luxe dont tu ne pourrais pas te passer, peu importe son coût?
Je n’ai pas nécessairement de dépenses « luxueuses » à l’exception peut-être de quand je reçois un pas pire chèque de redevances, je me paye un souper de homards avec une bonne bouteille de vin, peu importe la saison. C’est ma « dépense folle« .
Es-tu adepte de la consommation de seconde main?
Je suis totalement du genre seconde main.
Dès que je dois me procurer quelque chose, je vérifie toujours sur les plateformes de vente d’usagé en premier. Pour les vêtements aussi parfois, mais je vais dans les friperies principalement.
L’industrie du vêtement en est une des plus polluantes sur la planète… donc, quand je complète mes vêtements de seconde main avec quelques pièces neuves, je choisis qui j’encourage et je me renseigne. J’essaie d’acheter québécois ou canadien… des produits dont je connais la provenance, dont le marché est équitable.
Pourquoi aimes-tu faire des produits cosmétiques maison?
À la base, j’ai commencé à les faire moi-même parce que, tout comme je fais attention à ce que j’ingère dans mon alimentation, je voulais également m’assurer que ma peau n’ingère pas de produits qui peuvent être moins bons à long terme…
Et en apprenant comment faire, en achetant de plus en plus d’ingrédients pour faire des variations ou d’autres produits tout simplement, je me suis rendu compte qu’à long terme, c’était plus avantageux financièrement aussi. Et même : ma peau est plus belle!
Ça m’a pris un certain temps avant de trouver les bonnes recettes pour moi, mais maintenant, ça fonctionne!
Tu as habité quelque temps à Paris, as-tu des adresses à petit budget à recommander?
Ça fait 4 ans déjà… mais je me souviens que j’aimais bien aller me balader sur Rivoli… il y avait tout plein de petites boutiques intéressantes, pas trop chères.
Ton métier t’a permis de voyager beaucoup. Quelle a été ta destination coup de coeur?
J’ai eu cette chance-là de remplir mon passeport jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de place! hahaha
Ma destination coup de coeur a été le Vietnam. J’ai profité d’un 2 semaines de pause entre deux tournées en Corée du Sud et à Taïwan pour partir en solo avec mon sac à dos. J’avais longtemps voulu voyager comme ça, mais je n’avais jamais osé.
Et puis, j’suis une fanatique de soupe tonkinoise et de bouffe vietnamienne, alors c’était une destination qui me tentait depuis longtemps… je voyais des rizières en photo et je savais qu’un jour j’allais m’y retrouver. Et j’ai voyagé autrement… je n’aime pas nécessairement me balader avec les touristes, j’aime découvrir les endroits locaux avec des locaux.
J’ai eu des contacts d’amis qui connaissaient des gens là-bas qui m’ont fait visiter ou m’ont suggéré des activités à faire. J’suis tombée en amour avec le pays…
Pour découvrir le nouveau EP de Stéphanie Bédard
Le EP Ricochet de Stéphanie Bédard est disponible en version numérique depuis le 22 février.
Suite au succès de sa campagne de sociofinancement, Stéphanie a lancé un mouvement de… ricochet nommé #ricochet!
Pour acheter Ricochet en version numérique
Pour garder contact avec Stéphanie : Site web | Youtube | Spotify
Tu aimes assister à des spectacles? Savais-tu qu’il est souvent très simple (et gratuit!) d’assister à des lancements d’albums? Je donne plus de détails ici!
Tu as aimé ce billet? Épingle-le sur Pinterest!
As-tu déjà contribué à une campagne de sociofinancement? Dis-le-moi dans les commentaires!
Crédit photo image de couverture et Pinterest : Solène Paquereau