4 jours, 15 spectacles, dont huit gratuits, 18 artistes, une performance télé. Voilà le parcours musical de mon premier Festival de Musique Émergente (FME).
Un succès sur toute la ligne.
Coups de coeur
Bien sûr, tant de musique signifie quelques coups de coeur.
Trois artistes m’ont particulièrement marquée. Premièrement, Dear Criminals, qui offrait un spectacle secret (c’est-à-dire pas annoncé d’avance) le premier soir du festival, dans ce petit endroit magique qu’est la presqu’île.
Une performance magique. Une musique douce, qui nous transporte. Des images de l’histoire de l’Abitibi, projetées sur un mur de bois. Une vue incroyable vers le lac Osisko et la ville de Rouyn-Noranda. Une fin de soirée parfaite.
Deuxième coup de coeur, Clément Jacques, que je connaissais uniquement de nom avant le festival. Je ne suis définitivement pas critique musicale, je ne saurais décrire avec justesse sa musique, sauf pour dire que c’est le genre de musique que tout le monde aime. C’est bon, tout simplement.
Troisième coup de coeur, The Feather, un autre groupe indie un peu ambiant, totalement charmant, avec une musique qui nous enveloppe et nous amène ailleurs.
Spectacles impromptus
Ces spectacles gratuits que j’attendais avec tant d’impatience!
J’ai adoré la performance de Kensico, à l’extérieur de la gare de Noranda. Le décor industriel était un match parfait pour la musique de Gaëlle Bellaunay, accompagnée de Daran et d’un groupe de musiciens québécois.
J’ai quitté avant la fin de la performance de Miracles, mais ce fut à contrecœur, car ils jouaient au même moment que Dear Criminals. Le nouveau projet d’Hugo Mudie et Fred Jacques est probablement mon préféré à date.
Mention spéciale aussi au décor absolument magnifique.
Autre spectacle secret, Laétitia Shériff a profité d’une des rares soirées sans pluie pour jouer… dans le stationnement de Chez Morasse! Un de ces moments qui font la réputation du festival.
On a l’impression de vivre un moment privilégié, unique. Un moment dont on reparlera dans quelques années, quand le succès populaire de plus grande envergure arrivera. « Étais-tu là, au spectacle dans le stationnement à Rouyn-Noranda? »
Et en plus, qui dit spectacle gratuit dit familles qui viennent jeter un coup d’oeil – et difficile de ne pas craquer pour cet enfant habillé en petit monsieur qui dansait près du groupe.
Et que dire du court spectacle de Laurence Hélie au parc botanique à fleur d’eau? Il y avait tellement de gens devant (et derrière!) la petite scène aménagée pour l’occasion que j’ai plutôt décidé de me promener dans le parc, tout en écoutant la musique au loin… Parce que même si on ne regarde pas le spectacle, il y a une énergie particulière à la musique live.
5 à 7 gratuits
Tous les soirs, nous avions le choix entre 5 spectacles gratuits dans le cadre des 5 à 7 Québecor. Mes choix se sont arrêtés sur Ludovic Alarie au Cachottier, Clément Jacques à la scène Évolu-Son et Mentana à la salle La Légion.
D’excellents choix, aucune déception.
La mise en scène du spectacle de Mentana était particulièrement réussie, avec les guirlandes de lumière et la projection au plafond. Un beau lancement dans une salle pleine à craquer.
Spectacles en salle
Tous les soirs, le plus difficile était de décider quel spectacle aller voir. J’ai profité de ma passe média pour me promener entre les spectacles de The Feather, Dance Laury Dance, Slaves on Dope, Philémon Cimon, Dramatik, Le Trouble, Owen Pallett et Daniel Bélanger.
Et c’est sans parler du spectacle d’ouverture, où j’ai pu voir Koriass et Rich Aucoin (quelle énergie!).
J’aimerais dire que je fais partie de ceux qui sont restés debout jusqu’aux petites heures tous les soirs, question de profiter des spectacles débutant à minuit, ou même plus tard, mais apparence que j’ai l’énergie d’une grand-mère. J’ai cependant assisté au spectacle de Le Trouble à minuit au Cabaret de la Dernière Chance, ce qui valait amplement l’effort, si ce n’est que pour les danses (léééégèrement influencées par l’alcool) du chanteur.
Ambiance
Dame Nature n’aura pas été très gentille avec le FME cette année : quand il ne faisait pas incroyablement froid, il pleuvait… Que dis-je, c’était le déluge! J’ai même dû manquer un spectacle pour aller me changer, après avoir été surprise par la tempête sans parapluie.
J’étais mouillée jusqu’aux os.
Dommage, car le site était absolument magnifique avec les parapluies multicolores installés sur la 7e rue et un lite-brite géant! Puisqu’il était permis de se promener avec de l’alcool partout (ou presque) dans la ville qui s’était transformée en immense site de festival pour l’occasion, il aurait été agréable de passer une soirée à l’extérieur avec des amis sans avoir peur de se faire prendre par la pluie.
Des amis, parce que oui, on croise des gens qu’on connait, même si on est loin de Montréal!
Daniel Bélanger en spectacle de clôture
Puis, dimanche soir, le festival s’est terminé avec Daniel Bélanger et ses nombreux classiques.
Une première expérience pour moi au FME, mais pas la dernière. J’ai déjà hâte à l’an prochain!
Envie de voir plus de photos de mon passage en Abitibi? C’est par ici que ça se passe.
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