Comment devenir blogueuse professionnelle au Québec

As-tu déjà pensé à lancer un blogue? Pour le plaisir, pour te faire connaître, pour créer ton propre emploi?

C’est fou quand même de penser qu’être blogueuse est désormais un métier. C’est d’ailleurs le mien! 

Cependant, comme pour toute entreprise, ça prend habituellement du temps avant de devenir rentable. Pour plusieurs, ça reste donc un hobby ou un portfolio – et c’est bien correct!

Peu importe la raison pour laquelle tu penses aujourd’hui créer un blogue, voici mon petit (grand) guide de la nouvelle blogueuse 101.

Le plus important : créer du contenu d’intérêt

Capture d'écran blogue Béatrice

Au départ, le plus important, c’est de te concentrer sur la création de contenu de qualité. C’est vraiment la base de la base.

Mais ce n’est pas aussi simple que tu pourrais le croire!

Si tu lis sur le métier de blogueuse, tu verras le mot « niche » partout. Ça signifie le fil conducteur de ton blogue : tout ton contenu devra suivre cette ligne directrice.

Bref, pour avoir un blogue que tu as envie de mettre à jour fréquemment, tu dois d’abord et avant tout choisir un sujet (ou une niche) qui te passionne et dont tu pourras traiter au minimum une fois par semaine.

J’ai bien aimé ce truc, entendu dans un podcast sur le blogging : une fois le sujet de ton futur blogue choisi, énumère 100 idées de billets et écris-en 20. Si tu n’y arrives pas, cette niche n’est pas la bonne!

Perso, ça m’a pris du temps avant de cerner la niche de ce blogue. J’ai tellement d’intérêts!

Éventuellement, j’ai réalisé que ceux-ci avaient tous un point commun : je réussissais à en profiter, peu importe mon budget. Une fois que j’ai trouvé ce lien, tout a soudainement eu plus de sens. 

L’importance du branding

Bureau extérieur l'été

Le sujet de ton site web, c’est bien, mais il y a d’autres choses à prendre en considération quand vient le temps de créer du contenu de qualité.

Il est maintenant impossible de ne pas penser au branding, surtout si tu veux que ton blogue devienne ton gagne-pain!

Dès le lancement de ton blogue, tu dois penser à ton identité visuelle, choisir un thème, créer un logo, penser au type de site que tu veux avoir.

Une fois ton nom de blogue idéal choisi, tu dois vérifier si le .com est en vente et ensuite, si le nom d’utilisateur est libre sur les réseaux sociaux que tu souhaites utiliser.

Ensuite, il n’y a pas de recette magique : je suis seule à publier sur ce blogue, mais plusieurs ont 50+ collaboratrices, certaines écrivent des billets de 250 mots, tandis que mes articles ont souvent plus de 2000 mots.

Tout dépend de TES objectifs et du type de média que tu aimes lire!

Puisque j’ai appris à bloguer sur le tas, mes premiers billets vont dans tous les sens et je dois maintenant retourner en arrière pour faire des ajustements, car quelqu’un qui tomberait par hasard sur un billet écrit en 2014 ne comprendrait sûrement pas où je veux m’en aller.

Maintenant, je sais exactement pour qui j’écris, la voix que je veux avoir, le style de phrase qui me représente.

J’utilise un langage parlé, je conjugue tout au féminin et je mets du rose partout.

À mes débuts, je voulais tellement plaire à tout le monde que je n’avais pas d’identité! Dès que celle-ci est devenue claire, j’ai commencé à obtenir plus de trafic…

De plus, la beauté du web est que même si tu habites au fin fond de l’Abitibi, tu as accès au monde.

Concrètement, ça signifie que ton blogue pourrait s’adresser à n’importe qui. Français, anglais, japonais, à toi de décider dans quelle langue tu te lances.

Je te conseille cependant de te concentrer sur la langue que tu maitrises le mieux et d’éviter les blogues bilingues, qui sont si difficiles à gérer!

N’oublie pas qu’il y a plusieurs différences linguistiques non négligeables entre le français québécois et le français de France.

Si tu espères avoir un reach international, essaie de ne pas trop utiliser de mots que tes lectrices potentielles ne comprendraient pas, de parler seulement de dollars (plutôt que d’euros) et de donner de références régionales trop précises.

Pour en savoir plus à ce sujet, découvre mon ebook Ce que j’aurais aimé savoir avant de lancer mon blogue.

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Quelles compétences sont nécessaires pour lancer un blogue?

personne qui travaille à l'ordi

Tu as une bonne idée du type de contenu que tu aimerais créer et du format que prendra ton blogue? Super!

Heureusement ou malheureusement, le travail ne fait que commencer : pour être lue, écrire de bons billets n’est pas suffisant.

Tu dois démarcher (et démarcher encore!) pour que des gens trouvent ton blogue et décident d’y revenir.

En fait, être blogueuse, ça signifie être rédactrice en chef, photographe, gestionnaire de communautés, responsable du service à la clientèle, directrice du marketing et des TI, des ventes et relations de presse… Juste ça 😉

Concrètement, non seulement tu devras écrire de bons articles qui s’adressent au bon public, tu devras aussi prendre de bonnes photos (ou engager une photographe), mettre à jour tes médias sociaux, gérer les bogues liés à ton site web, répondre aux questions de tes lectrices et négocier avec diverses compagnies.

En fait, juste pour publier un billet, il faut :

  • Avoir l’inspiration / prendre les photos / assister à l’événement nécessaire à la rédaction
  • Écrire le billet
  • Ajouter des photos (optimisées pour le web)
  • Passer le texte dans Antidote ou le faire relire par une réviseure (n’oublie JAMAIS cette étape!)
  • Créer des graphiques pour les réseaux sociaux (surtout pour Pinterest, où l’image doit absolument être verticale)
  • Ajouter des liens internes et optimiser ton billet pour le SEO (afin qu’il apparaisse dans les résultats de recherche Google)
  • Relire le billet
  • Partager le billet sur les médias sociaux
  • Envoyer l’article aux gens et marques mentionnés, dans l’espoir qu’ils le partagent à leurs abonnés.

Avoir un blogue pour le plaisir, c’est une chose. Vouloir en tirer des revenus, c’en est une autre! Si tu veux développer le côté « entreprise », tu devras :

  • Créer un kit média
  • Demander à être ajoutée aux listes de presse des marques que tu aimes
  • Avoir un oeil sur tes statistiques (Google Analytics) pour voir ce qui marche et ce qui ne marche pas
  • Créer une stratégie de marketing, même un plan d’affaires
  • Trouver des avenues de monétisation : liens affiliés, publicité, billets commandités…
  • Négocier pour te faire payer (car, crois-moi, beaucoup trop de gens aimeraient te voir travailler gratuitement, car « c’est facile, bloguer! »)
  • Créer du contenu pour les partenariats payants (photos, graphiques, vidéos, billets, partages médias sociaux, etc.)
  • Gérer ton site web, tes médias sociaux et ton infolettre
  • Faire des « pitchs » aux marques avec lesquelles tu aimerais collaborer
  • Toujours faire des suivis (et encore plus de suivis)
  • Répondre aux courriels que tu recevras de marques et de lectrices.

L’aide est très importante. Peu de gens créent un blogue par amour pour la partie technique de la patente.

La plupart d’entre nous veulent écrire : la programmation est quelque chose qu’il faut gérer un peu malgré nous.

Ça vaut la peine d’avoir quelqu’un on call qui peut t’aider et te dépanner, pour réduire le stress lié à tout ça. Ton hébergeur devrait pouvoir répondre à certaines questions, mais il ne peut pas tout faire.

Perso, c’est une des raisons pour lesquelles je préfère maintenant faire affaire avec des compagnies québécoises, car je n’ai pas de barrière de la langue si je dois écrire une question au sujet de quelque chose que je comprends plus ou moins.

Idéalement, tu devrais faire affaire avec la même personne, en qui tu as confiance, le plus souvent possible.

Finalement, assure-toi de faire des backups réguliers de ton contenu, tu ne voudrais pas perdre tout ton travail!

L’organisation est essentielle

Capture d'écran calendrier éditorial blogue Béatrice

Selon moi, l’organisation est presque aussi importante que le contenu.

Quand tu commences à bloguer, tu n’y penses pas vraiment et c’est normal. Tu as seulement envie de partager tes coups de coeur.

L’organisation commence avec le calendrier éditorial. Plus tu vas avancer, plus tu vas remarquer son utilité, surtout pour placer tes idées.

Toutes les blogueuses fonctionnent de différentes façons, mais perso, j’aime mieux me limiter à deux billets par semaine.

Pourquoi? Tout simplement, car j’ai l’impression que je peux ainsi prendre mon temps pour écrire un billet dont je suis fière et le promouvoir adéquatement.

Mon calendrier de contenu est sur Google Drive. J’ai créé un code couleur afin de savoir s’il s’agit d’une idée, d’un contenu écrit, ou d’une entente avec un client. De cette façon, je peux visualiser mon année en tout temps.

De plus, je ne pourrais pas vivre sans un agenda papier, où je note toutes les activités médiatiques où j’ai confirmé ma présence, mais aussi mes engagements personnels et des dates que je veux retenir pour XYZ raison.

J’ai aussi en tout temps un calepin, où je note ma to do de la journée et mes objectifs.

C’est peut-être un peu too much pour certaines, mais c’est un système qui marche pour moi.

Si tu es d’un naturel un peu plus désorganisé, il existe des outils pour t’aider à ne pas oublier une seule étape avant de publier un billet.

Je propose d’ailleurs un kit d’outils sur la boutique.

  • Un dossier .zip contenant un fichier Excel et des instructions te sera envoyé par courriel - assure-toi que l'appareil que tu utilises peut lire de tels fichiers
  • Optimisé pour une utilisation à l'ordinateur (Microsoft Excel requis) *Les outils Excel sont compatibles avec Google Drive et Numbers
  • Mises à jour envoyées gratuitement, à vie (dernière mise à jour : août 2021)
Ce kit contient :
  • Un calendrier éditorial annuel à imprimer (PDF)
  • Des instructions, conseils et liens afin de créer un calendrier éditorial optimal (PDF)
  • Une checklist pour écrire, optimiser et partager tes billets (fichier Excel)
  • Des instructions pour la checklist d’optimisation
  • Une liste de tâches à effectuer lors de la mise en ligne de chaque billet (PDF)
  • Un document pour t’aider à noter les statistiques importantes à connaître au sujet de ton blogue (fichier Excel)

Quel thème choisir pour ton blogue?

Screencap de mon premier blogue
Mon blogue à ses débuts, avec un thème gratuit. Ouf!

Mon site est bâti sur WordPress.org (et non WordPress.com)

Pour plusieurs raisons que de vrais pros pourraient sûrement mieux expliquer que moi, c’est LA meilleure option, même s’il y a un learning curve.

J’utilise le thème Flatsome. J’adore le look de ce thème et les modifications que ma programmeuse a faites l’ont rendu unique et totalement à mon image.

Le thème, c’est le look de ton blogue. C’est une grande partie de ton image de marque. Es-tu coupable de parfois quitter un site web parce que le texte est trop pâle, parce qu’il est envahi par la pub ou que les images sont trop petites? Moi, oui.

Il est donc important de créer un site qui répondra à tes attentes visuelles.

Aussi, un site lent peut décourager les visiteurs, qui n’attendront pas que la page load et iront plutôt chercher l’information ailleurs. Google peut également pénaliser les sites qui prennent trop de temps à télécharger.

Bien sûr, d’autres facteurs peuvent avoir un impact sur la rapidité d’un site, comme l’hébergement et le nombre de plugins utilisés, mais le thème est vraiment la base.

Avant de choisir le tien, assure-toi de lire les commentaires des utilisateurs, de noter le nombre de téléchargements et de voir quand a été faite la dernière mise à jour.

Tu peux aussi envoyer des questions au service à la clientèle, pour connaître leur degré de réactivité si tu avais un problème plus tard! Il est possible d’utiliser un thème gratuit ou faire un site web 100% custom, qui coûte souvent dans les 10 000$ (et même plus).

Un bon thème de base devrait de coûter entre 60 et 100$ (souvent $US). 

Attention aux perfectionnistes : un billet n’est jamais fini

ordinateur et cahier de notes

Écrire sur internet, c’est fabuleux, car tu peux retourner en arrière et corriger tes fautes autant de fois que nécessaire. 

Je l’ai mentionné plus haut, je suis présentement en train de donner un peu d’amour aux quelque 500 billets que j’ai écrits avant de bien comprendre où je voulais m’en aller avec ce projet. Ce n’est pas une mince tâche.

Tout ceci étant dit… des fois, tu dois te lancer et cliquer « Publier », même si tu pourrais fignoler le billet encore longtemps.

C’est un peu pourquoi je me suis donné des deadlines avec mon calendrier éditorial : je publie le mardi et jeudi à 13h. Je pourrais avoir une plus grande liberté, vu la nature d’un blogue, mais de cette façon, je me force à lâcher prise à un certain moment.

S’il y a une erreur, si j’ai un meilleur flash, si je dois corriger quelque chose, je pourrai retourner le faire. Mais au moins, j’ai cliqué « Publier ». 

Et les médias sociaux, dans tout ça?

Capture d'écran page Facebook

Il est très important d’avoir ta propre plateforme, ton propre site web, car tu es propriétaire de cet espace.

Sur Facebook, Instagram, YouTube et autres, tu n’es que locataire. Rien n’est garanti.

Il y a quelques années, les médias sociaux représentaient plus de 60% de mon trafic. Facebook était la grande majorité de celui-ci. Maintenant? Ils n’apportent que 25% de mon trafic.

Les algorithmes ont changé et il faut maintenant payer pour être vue.

Plutôt que chialer (et donner tout mon cash à Facebook), je me suis r’virée de bord et j’ai changé de stratégie. Maintenant, mon trafic provient de Google.

J’écris des billets optimisés pour le SEO, qui répondent aux questions que les gens me posent.

Je travaille aussi de plus en plus sur mon infolettre. Bâtir une liste courriel prend du temps – à titre informatif, la mienne a présentement un peu plus de 3000 noms, contrairement à ma page Facebook, qui compte 20 000 abonnées. Mais le taux d’ouverture de mes courriels est de près de 50%, alors que je suis chanceuse si 2000 personnes voient mes publications sur Facebook.

Bref, à environ 4000 abonnées courriel, mon reach sera pratiquement le même, avec pourtant plus du quart moins d’abonnées!

L’autre avantage de l’infolettre? Mes contacts m’appartiennent. Si la compagnie que j’utilise cesse ses opérations ou que je ne veux plus faire affaire avec elle, je peux télécharger ma liste et l’apporter ailleurs.

Si Facebook ferme les pages entreprises, je perds tous les progrès que j’y ai faits!

Après plusieurs réflexions et changements d’idée, j’ai décidé de garder ma page Facebook et d’y publier deux fois par jour. Mon truc pour y arriver : tout programmer à l’avance!

Le vendredi après-midi (tsé, quand je n’ai pas tant envie de travailler de toute façon…), je prévois toutes mes publications pour la semaine à venir. J’essaie quand même d’être en ligne au moment de la publication pour répondre aux commentaires.

Si je peux te donner un conseil, c’est d’éviter de suivre des techniques « croches » pour augmenter ton lectorat, qui vont te revenir en pleine face un moment donné : achat de fans, publications non autorisées sur le mur d’autres personnes pour faire ta pub, spam sur Instagram ou Twitter (commenter, automatiquement ou non, toutes les publications avec un certain mot-clic), envoyer des messages privés demandant de te suivre, organisation de concours hors-normes, follow-unfollow

Plusieurs de ces techniques ne sont pas permises par les réseaux sociaux et ton compte pourrait être suspendu. Juste pour cela, ça ne vaut pas la peine!

Logiciels et sites web à utiliser

Tu me suis toujours? Voici quelques logiciels et sites web qui vont t’aider à avoir le meilleur site web possible.

Antidote

Si tu n’as pas encore Antidote, sors ta carte de crédit et achète-le tout de suite.

Non, ce logiciel n’est pas parfait (et il faut une certaine connaissance de la langue française pour l’utiliser, car il propose parfois d’AJOUTER des erreurs à ton texte), mais rien n’est plus difficile que de se corriger, alors Antidote joue le rôle d’un oeil externe et aide à trouver des phrases où il manque des mots, ou une faute que tu n’as pas remarquée.

Perso, il y a certains mots que je suis juste incapable d’écrire. Je ne sais pas pourquoi. Un petit tour dans Antidote fait que mon texte n’est pas totalement bourré de fautes. Il en reste, mais un peu moins 😂

Mots difficiles à écrire sur Antidote

Un bon français est essentiel pour avoir du succès comme blogueuse.

Cela ne signifie pas que tu dois avoir un niveau de langue soutenu (God knows que j’utilise des expressions parlées et des anglicismes à la tonne!), mais au moins, ça permet de limiter les fautes d’inattention!

Google Analytics 

Capture d'écran de Google Analytics

Google Analytics sert à connaître les statistiques importantes au sujet de ton site web : quels billets sont lus, d’où proviennent tes lectrices, etc.

C’est un outil essentiel pour connaître ton lectorat et créer du contenu qui répondra à ses attentes et aller rejoindre tes lectrices là où elles sont.

Attention! Ça peut devenir une source de stress et il est facile de regarder ses stats 1000 fois par jour en espérant un petit miracle. Surtout la page « Données en temps réel ».

Essaie de ne pas trop y porter attention, surtout au début, même si c’est plus facile à dire qu’à faire!

Ah et mentir au sujet de tes statistiques, c’est non, ok? ☺️

Photoshop

Image pour billets reliés : quoi faire à Las Vegas
Le genre d’image que je crée pour tous mes billets!

Pour créer les images qui accompagnent mes billets, j’utilise Photoshop (j’ai un abonnement Adobe Creative Cloud), mais j’ai longtemps utilisé Photoshop Elements, la version un peu plus de base.

Il existe aussi des outils gratuits comme Canva.

Les images que tu publies doivent être optimisées pour le web. Ceci signifie les enregistrer dans un format spécifique (dans Photoshop, il y a une option qui se nomme « Enregistrer pour le web »).

Les images devraient peser 200kb maximum, afin de réduire le temps de chargement de ton site (dont j’ai traité tout à l’heure).

Si tu veux ajouter du texte sur ton image (par exemple, pour faire une image pour Pinterest), tu peux utiliser un outil comme Wordmark.it, qui te permet de voir le texte que tu veux écrire avec les différentes polices installées sur ton ordinateur. Un outil qui permet de sauver bien du temps!

Psst! Assure-toi d’utiliser uniquement des images libres de droits ou des photos que tu as prises. Une image trouvée sur internet n’est PAS une image gratuite.

Parmi les sites que je préfère, il y a Pixabay, Unsplash et Burst

Trucs techniques

Ton site web doit être hébergé quelque part. Peu importe ce que tu fais, ne choisis pas Bluehost/Hostgator et autres, qui sont en fait la propriété d’une seule et même compagnie.

Celle-ci offre un piètre service qui m’a causé bien des maux de tête avant que je décide de changer d’hébergeur.

Tu dois aussi enregistrer ton nom de domaine, l’adresse que les gens vont taper afin d’arriver sur ton site. J’achète tous mes noms de domaine sur NameCheap*. Ça coûte quelques dizaines de dollars par année, tout au plus.

Ma boutique en ligne est propulsée par Shopify et mon infolettre est envoyée avec Klaviyo.

Travailler en collaboration avec des marques

Google Analytics sur l'ordinateur

J’ai choisi de parler de ceci ici dans le but d’être transparente et parce que je sais que plusieurs d’entre-vous se posent des questions à ce sujet, mais je dois être claire : tu ne travailleras pas en collaboration avec des entreprises dès la création de ton blogue!

Pour travailler avec des marques et monnayer ton blogue, tu dois avoir un auditoire engagé. Et c’est là que je vais briser tous tes rêves : ça m’a pris 7 ans avant que ce blogue devienne mon gagne-pain principal, et, encore là, ce n’est pas ma seule source de revenus.

La monétisation n’arrive pas seule, et arrive avec de nombreuses contraintes et règles à suivre. Oui, tu peux lancer un blogue dans le but d’en vivre, mais, comme pour toute entreprise, tu dois avoir un plan.

Si tu lances un blogue « pour recevoir des produits gratuits », tu vas te rendre compte très rapidement que le ratio trucs reçus/travail à effectuer n’est VRAIMENT pas avantageux.

Les méthodes de monétisation les plus fréquentes sont la publicité de type display, les liens affiliés et le contenu commandité.

J’ai aussi fait de la publicité sur mes réseaux sociaux (celle-ci est toujours identifiée telle quelle).

N’oublie pas que lorsque tu as un client (car les marques qui te paient sont des clients), tu as des comptes à rendre. Si 1000 personnes ont lu ton blogue depuis sa création il y a 6 mois, ne va pas approcher Toyota pour une voiture gratuite!

Oui, c’est excitant lorsque ton entreprise préférée t’envoie un courriel pour dire qu’elle adore ton blogue. Mais ce n’est pas une excuse pour travailler gratuitement!

Tu vas te nuire (et nuire au reste de l’industrie) en acceptant de travailler POUR une marque gratuitement ou contre un sac de goodies.

Si tu ne sais pas quand demander de l’argent, tu peux lire ce billet que j’ai écrit sur mon site web professionnel.

Inversement, oui, il est difficile de dire non lorsque tu reçois une proposition payée généreusement qui ne cadre pas avec tes objectifs, mais il est nécessaire de le faire, car tu risques de perdre tes lectrices si ton contenu n’est pas authentique et sans lectrices, tu n’iras pas bien bien loin.

Puisque je voulais être moins dépendante de la publicité, j’ai aussi ouvert une boutique en ligne, lancé une formule d’abonnement et le programme L’année qui compte.

👉🏻 Découvre toutes les méthodes de monétisation de ce blogue (et comment tu peux y contribuer!) ICI 👈🏻

Continuer à créer quand personne ne lit

Espace bureau

Les débuts peuvent être difficiles sur l’égo.

Tu crées du contenu super pertinent dont tu es fière, tu le partages sur les médias sociaux et… tu obtiens 30 vues. Ouf.

Certains de mes réseaux sociaux ont été « pognés » à environ 200 abonnés longtemps. Je viens de lancer une chaîne YouTube, où j’ai moins de 100 abonnées.

Ça peut être décourageant, mais quand tu as un blogue avec du contenu de qualité, ça finit par débloquer. Je le jure.

Il faut simplement persévérer.

Il y a certainement déjà des blogues que tu aimes. Pourquoi les lis-tu? Que changerais-tu si tu étais responsable de la plateforme?

Crée ton blogue idéal, il est certain que d’autres pensent comme toi. Il y a assez de place pour tout le monde dans la blogosphère et les gens qui te ressemblent vont te trouver… Mais ils auront besoin d’un peu d’aide!

  • Dès le lancement de ton blogue, crée ta présence sur les réseaux sociaux. Utilise des hashtags pour qu’on te retrouve facilement.
  • Demande à tes lectrices de partager ton contenu. Sois claire, n’espère pas que tout se fera par magie.
  • Utilise le SEO à ton avantage pour que Google trouve ton blogue.
  • Fais partie de la conversation sur les médias sociaux. Mais attention : la ligne est mince entre jaser et faire de la publicité désagréable. Ne plogue pas ton site web au premier contact avec tes blogueurs préférés, bâtis la relation, dis-leur que tu as un blogue, partage avec eux (en privé, ou lorsque le moment s’y prête) un billet dont tu es particulièrement fière… 

Tout ça est encore flou pour toi? Découvre toutes mes ressources pour blogueuses juste ici!

Tu as aimé ce billet? Épingle-le sur Pinterest!

Image pour Pinterest : devenir blogueuse

As-tu d’autres questions sur le métier de blogueuse? Partage-les dans les commentaires!


Ce billet contient des liens affiliés (identifiés par un astérisque*), ce qui signifie que je pourrais faire une commission si tu fais l’achat d’un produit que je recommande. Faire un achat via ceux-ci permet d’encourager le blogue et ne change en aucun cas le prix pour toi. Pour plus d’informations, consulte la politique de vie privée.

31 Commentaires sur “Comment devenir blogueuse professionnelle au Québec

  1. Edith Jolicoeur dit :

    Bonjour Béatrice!

    Bravo pour ton billet, je vais sûrement le suggérer à des gens qui me parlent de leurs projets de blogues!

    Merci aussi pour ton lien vers mon billet au sujet des concours Facebook 😉

  2. M.C.O/ Maëlle dit :

    merci pour l’article 😉 donc si je veux une accréditation Osheaga pour mon blog et expérience famille je te contacte 😉 ?

  3. Nathalie stpier dit :

    Allo. Merci pour cet article fort interessant. Comment on inscrit son blog? Sur quelle plateforme? Bref…j y connais rien mais j adore ecrire et j ai un projet passionnant que j aimerais partager sous forme de blog. Peut tu m auguiller?
    Merci

    • Beatrice dit :

      Salut! J’en parle un peu sur ma page ressources, je préfère WordPress comme plateforme (vs Blogger, Wix ou autre). Il est possible d’avoir un site gratuit sur wordpress.com. J’ai un site qui utilise wordpress.org (la différence est importance!), ce qui fait que je dois avoir un hébergeur (Performance Foundry). J’ai enregistré mon nom de domaine (mon .com, en d’autres mots) sur NameCheap. Juste le côté plus technique du set up de blogue pourrait valoir un autre 2000 mots! haha 🙂

  4. Sara Jane Breault dit :

    Merci pour ton super article! Je fais beaucoup de recherches en anglais quand est venu le temps de penser et monter mon blog, mais de voir que c’est possible au Québec et en français, c’est tellement encourageant de voir quelqu’un réussir à le faire en français.

    J’ai de la difficulté à me donner le  »coup de pied dans le cul » pour démarrer mes médias sociaux associés à Cennes Habitudes, on dirait que j’ai le syndrome de l’imposteur! As-tu vécu ça et si oui, comment es-tu passez par-dessus?

    Merci!!

    • Beatrice dit :

      Salut! Oui, des fois je suis même gênée de dire que ELC a plus de 12 000 abonnés fB, ce qui est ridicule, je sais, haha! J’ai vraiment choisi de me concentrer sur les médias sociaux qui me plaisent (et non juste qui « sont bons pour la business »), ça aide! Certains de mes réseaux ont été « stuck » à genre 200 abonnés longtemps, ça peut être décourageant, mais si t’as un blogue dont t’es fière et du contenu de qualité (et que tu y mets des efforts!), ça finit par déboucher 🙂 faut juste se lancer, se garder au courant des bonnes pratiques et s’amuser!

      • Sara Jane dit :

        Sur un autre ton, existe-t-il des communautés de blogueuses francophone du Canada? Je suis membre de plein de communautés en anglais qui m’ont bien aidé, mais là, j’aimerais échanger sur les réalités du blog québécois…

        Merci!

      • Beatrice dit :

        Tu veux dire des groupes Facebook? Il y en a quelques uns, mais surtout « entre copines », pas en général sur la blogosphère – du moins, de ma connaissance!

  5. Ariane Beaudin dit :

    Mon commentaire ressemble à celui de Sara Jane. La blogosphère française québécoise est si éloignée de l’anglophone, on dirait deux mondes différents. Même si j’ai lu des tonnes d’articles sur le blogging en anglais, le tien semble beaucoup plus authentique. Je viens tout juste de commencer mon blog Révolutionnaire chez soi sur le végétalisme, le minimalisme et le développement personnel et je me rends compte que l’aventure est ardue. Merci pour la motivation!

  6. Lily dit :

    Merci d’avoir partagé cet article. Je viens de commencer un blog, plus par plaisir d’écrire que pour en retirer un profit (mais ça va venir un jour, pourquoi pas?) et je m’étais inspirée de cet article pour me donner le courage de me lancer.

    Maintenant qu’il existe, j’aimerai savoir comment générer du trafic sur mon blog. Merci de partager ton vécu!

  7. Valérie Normand dit :

    Je suis tout à fait en accord avec vos commentaires. Les gens ont besoin de partager des similitudes entre eux pour communiquer. C’est le même principe lorsqu’on essaie de se faire de nouveaux amis. On cherche un sujet commun pour commencer à communiquer avec l’autre. Par la suite, on apprend à se connaître. On a donc besoin d’un même objet social pour développer la relation. Le même phénomène se retrouve en ligne avec les réseaux sociaux. Les blogues ont aussi été popularisés grâce à l’objet social. Chaque billet partagé est en fait un sujet, qui devient le centre de l’attention. Le billet est donc créé, partagé, publié et les autres pour qui cela suscite un intérêt peuvent ajouter leurs commentaires, donc participer à un échange collective sur un même sujet. Il faut un élément de base rassembleur afin d’un regroupement en ligne fonctionne, c’est crucial. Il faut que ce soit intéressant et vous semblez bien maîtriser l’art de faire des bons blogues!

  8. René castonguay dit :

    Bonjour Béatrice,
    le contenu de ton billet m’a bien éclairé sur le monde du blog et tout ses à côtés. Je suis un newbie dans ce domaine. J’ai un projet perso en cours de développement et comme je pense que ça pourrait intéresser plusieurs personnes j’ai choisi ce mediume que je vais utiliser pour alimenter les autres platforms et réseaux sociaux. Tu décris très bien les outils que le blogueur va avoir à connaître pour être sur la bonne track. maintenant j’aimerais savoir si tu pourrais me recommander une entreprise qui pourrait mettre en place une stratégie web selon les objectifs que je désire atteindre avec ce blog. Honnêtement je se sais même si c’est une bonne pratique que de demander un conseil du genre à dans la boîte de commentaire! 😉

    Salutation
    René C.

    • Béatrice dit :

      Haha! Merci René pour les bons mots. Perso, je suis très fan des bons vieux courriels pour demander des conseils plus personnalisés. Je n’ai personnellement jamais fait affaire avec une boite de marketing pour la promotion d’un site web, mais il en existe énormément. Je dirais que le plus important serait de choisir une boite qui se spécialise dans le même domaine que toi. Par exemple, si tu as un site sur les voitures, tu peux engager la meilleure boite au monde, mais si celle-ci n’a des clients qu’en gastronomie, peut-être que le fit n’y sera pas. Mais je dirais qu’en ayant mis tes objectifs par écrit, tu es déjà sur la bonne track! Bon succès 🙂

  9. Linda dit :

    Merci Beatrice pour toutes ces informations. C’est très inspirant. Cela fait plusieurs années que je penses à partir un blogue. J’en avait parti un en 2017 mais j’ai dû laisser tomber car mes priorités ont changé et je n’étais pas certaine d’etre assez expérimentée du coté technique. Je pense m’y remettre et si possible, pouvoir avoir un peu de revenus. Par contre je n’ai pas beaucoup d’argent à investir. Peux tu me dire combien je dois prévoir par année pour garder l’hébergement et le nom de domaine?
    Merci.

    • Béatrice dit :

      Merci beaucoup Linda! Le coût du nom de domaine est généralement en bas de 20$ par année, si le nom de domaine que tu veux n’est pas trop demandé. Par exemple, c’est pourquoi l’URL de ce site est bloguedebeatrice.com, tous les noms qui m’intéressaient (beatrice.com, beatrice.ca, etc.) étaient déjà pris ou coûtaient une fortune. J’achète mes noms de domaine sur NameCheap. L’hébergement, ça peut varier beaucoup! Ça va de quoi, 2$ par mois à des centaines de dollars. Je paie personnellement 64$ pour tous mes sites. Les compagnies que je recommande sont listées ici : https://bloguedebeatrice.com/ressources/ (dans la section Gérer un site Web)

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