Le deuil est bizarre.

Je vais peut-être te faire sourciller, avec ce billet. Je ne comprends pas moi-même pourquoi je me sens ainsi.

Renaud est parti il y a exactement un mois. Presque heure pour heure. Et mis à part le in memoriam dans le Journal de Montréal (que j’ai écrit) et ce blogue, il n’y a pas eu de couverture médiatique de son décès. Après tout, c’était un bête accident.

Et on dirait que ça me démange.

Aujourd’hui, la skieuse Sarah Burke est décédée, suite à un accident. Bien que la nature des deux accidents soit totalement différente, essentiellement, elle est décédée exactement pour la même raison que Renaud. Hémorragie cérébrale, avec grave traumatisme crânien et tout le reste, qui finissent par causer un arrêt cardiaque.

Je sais que ce que j’écris ne fait aucun sens. Mais j’aurais aimé voir tant de messages de sympathie, tant de messages de partout, de gens nous disant qu’ils étaient tristes et désolés.

Et le pire! Ce n’est pas comme si on n’avait pas eu une dose d’amour complètement hallucinante, après le décès de Renaud. Plus de 200 personnes se sont déplacées au Salon, un 26 décembre. Je ne peux même pas compter le nombre de messages ou d’appels que nous avons reçus.

J’en ai reçu, de l’amour.

Et envier l’attention que la famille de quelqu’un de MORT reçoit?! VRAIMENT?! C’est quoi, mon problème?!

Je ne comprends tellement pas comment je me sens.

Mais bon, jusqu’à présent, malgré toutes les bizarreries que j’ai écrites, il y a au moins une personne qui a écrit que ce que je ressentais a du sens. Alors je prends une chance.

Je partage.

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