Écrire sur le décès de mon frère est un peu comme ma thérapie.
Extérioriser mon incompréhension m’aide à accepter. Un peu. Disons simplement qu’être OK avec le fait que Renaud n’est plus là, ça ne risque pas d’arriver de sitôt. C’est un work in progress.
Ça m’a frappée comme une tonne de briques mardi alors que j’étais au travail.
Deux ans. Ça ne se peut pas…
Ce soir, mercredi soir, ça va étonnamment bien. Bon, ça fait deux jours que je mange du junk food sans cesse et que je chiale que j’ai mal au coeur à qui veut bien l’entendre, mais considérant les circonstances, je dirais que ça va bien. Ça pourrait être pire.
J’ai écrit un long statut Facebook pour expliquer ce qui s’était passé, un peu plus tôt ce soir. Je pense que c’est la première fois que je raconte volontairement et publiquement l’histoire complète des 18 et 19 décembre 2011.
Ça fait du bien.
J’imagine que des gens se demandaient ce qui s’était passé et n’osaient pas le demander. Ça brise une barrière. C’est out there.
Aujourd’hui, au lieu de te faire rire, de te divertir, de te donner des conseils financiers à 2$… j’aimerais que tu prennes une minute.
Dis aux membres de ta famille que tu les aimes. Dis à tes amis que tu les apprécies.
Prends le temps d’analyser ta vie, de voir ce que tu aimes et ce que tu dois modifier.
Le départ de Renaud, ça a tout changé dans ma vie. J’ai quitté un emploi que je croyais bien honnêtement être la plus belle chose qui me soit jamais arrivée. Je suis partie six mois en Australie. J’ai coupé des gens de ma vie et j’en ai laissé entrer d’autres.
Il y a l’avant-Renaud et l’après-Renaud.
N’attends pas qu’une tragédie arrive dans ta vie pour voir ce que tu pourrais faire pour être plus heureuse.
Il faut vivre pendant que tu es vivante. C’est une chance incroyable que tu as d’être en vie.
Il faut en profiter.
Penses-y!