J’ai eu l’idée d’écrire ce billet avant de partir en Australie pour mon cinquième voyage. Comment survivre à ces vols interminables quand on n’a pas le 10 000$ pour un billet en première classe? Ça me semblait un billet pratique à écrire.
Au fil de mes aventures, je crois avoir développé des pas pires trucs pour ne pas détester mes choix de vie dès l’entrée dans l’avion.
Sauf que… j’embarque dans mon vol Los-Angeles-Melbourne (et je rappelle que j’ai payé mon aller-retour Montréal-Melbourne moins de 900$) et… j’ai la rangée à moi seule. On m’apporte un menu. Une brosse à dents. Pis des bulles. Je me sens comme une reine.
Ouin, j’ai pu tant besoin de trucs, hein!
Malheureusement… pas tous les vols se déroulent aussi bien.
Par exemple, j’écris ceci lors de mon vol du retour. Mon siège est à la rangée 83, pas mal à deux rangées de la dernière. Celle-ci est pleine et j’ai le hublot, ce que je préfère, mais qui signifie aussi que je devrai déranger deux personnes chaque fois que je veux me lever.
Il y a un bruit bizarre et agressant qui n’arrête pas. Je sens une odeur dégoutante qui me donne un haut-le-cœur… j’asperge mon foulard d’un pouf de parfum, je bloque mon nez et j’espère que ça passera… jusqu’à ce que je remarque que ma voisine de siège (qui est bien accotée sur l’accotoir qu’on est sensé partager) est nue pied et que l’odeur provient d’elle.
Il pleut et je déteste traverser les nuages en avion. On annonce un délai pour bris mécanique. Je veux mettre le système d’entertainment… et je n’ai du son que dans une seule oreille.
Mon vol va durer 14 heures.
Les larmes me montent aux yeux sans que je puisse le contrôler.
Ah, voilà à quoi ressemblent plus souvent ces vols en économie. C’est à ça que servent mes trucs! Les voici.
Choisir sa compagnie aérienne avec attention
Même lorsqu’on chasse les deals, il est important de ne pas choisir n’importe quelle compagnie aérienne pour un tel vol, à moins qu’on ne soit prête à être très inconfortable.
Une amie a déjà fait un vol Australie–États-Unis avec United et a dit qu’elle n’a jamais eu une expérience aussi désagréable.
Perso, je suis allée en Australie avec Air Canada (3x), Air New Zealand (1x) et Qantas (1x) et les expériences ont toujours été positives.
Lors d’un aussi long vol, les repas et snacks sont inclus, il y a tout plein d’entertainment, un oreiller et une couverture et le personnel est vraiment sympathique.
Je dirais que j’ai eu le meilleur service avec Air New Zealand et Qantas, mais pour vrai, malgré tous mes déboires avec Air Canada, ces vols n’ont pas été désagréables du tout.
Le hic avec Air New Zealand, cependant, c’est que ça signifie une escale supplémentaire en Nouvelle-Zélande.
Bien choisir l’horaire de son vol
On ne se le cachera pas : de un, le vol Montréal-Australie est long et deux, le décalage est pas pire important.
Lorsque possible, il est donc important de bien choisir son vol pour maximiser ses chances d’avoir une expérience positive tant dans les airs qu’une fois arrivée à destination.
Perso, j’essaie en premier lieu de choisir les vols les plus directs possible. Autant j’ai aimé le service sur Air New Zealand, je privilégie les vols à une escale seulement. Je crois que l’idéal est de faire Montréal-Vancouver-Australie, mais les vols Montréal-Los Angeles-Australie sont aussi possibles, ils signifient seulement un peu plus de taponnage (et de niaisage à l’aéroport et aux douanes).
Vaut mieux partir de Montréal vers l’heure du souper (généralement, les vols partiront entre 17h et 19h) et immédiatement changer l’heure du premier arrêt. Habituellement, deux heures d’escale suffisent, mais certaines préfèrent une très longue escale (2-3 jours) pour mieux apprivoiser le décalage et couper le vol.
Le long vol est quand même bien fait, dès l’entrée dans l’avion, on « ajuste » l’heure à celle vers laquelle on se dirige pour aider le corps à s’adapter au décalage. Cela est plus simple en direction de l’Australie (il fait noir et il faut dormir) qu’au retour (c’est le jour longtemps), cependant.
Les repas sont aussi servis en fonction des heures locales (ou à peu près).
Pour le retour, rien à faire, le décalage sera plus fort, mais j’aime bien partir le matin, vers 10h environ, ce qui donne une arrivée à Montréal en fin de journée, le jour même (magie).
Quoi apporter en avion
Perso, je ne fais pas le vol Montréal-Australie sans quelques incontournables.
Le premier est le kit le plus confortable du monde. Généralement un legging ou pantalon de sport et un chandail FIG (malheureusement plus offert) avec un immense hood qui me permet de me cacher du monde quelque peu.
Ensuite, je porte toujours des bas de compression, vu la longueur du vol. Lorsque je suis assise à mon siège, j’enlève mes souliers pour plus de confort, mais je les porte dans tous mes déplacements dans l’avion.
Dans mon sac, j’apporte aussi toujours mon iPod, deux paires d’écouteurs (une paire qui bloque le son et une paire régulière), mon immense foulard infini American Apparel (malheureusement plus offert) qui me sert d’hybride foulard / couverte.
J’ai aussi toujours plusieurs autres essentiels :
- Rhinaris pour lubrifier le nez
- Crème pour le visage et pour les mains
- Lipsyl
- Brumisateur pour le visage
- Gouttes pour les yeux (tu auras compris que l’air en avion est sec-sec-sec)
- Brosse à dents et pâte à dents
- Démaquillant (ou lingettes), mascara et cache-cerne, déo et parfum (bin oui… j’aime ça ne pas avoir l’air d’avoir été dans l’avion pendant 30 heures à mon arrivée)
- Ativan (ou toute autre prescription dont tu as besoin)
- Livre et/ou jeux et/ou iPod (ne pas compter uniquement sur le système à bord)
- Trucs pour désinfecter / laver mon espace
- Gomme (pour les oreilles bouchées)
- Huile essentielle de lavande (tant pour les odeurs que l’effet relaxant – à utiliser avec parcimonie, bien sûr, pour ne pas embêter les gens autour!)
- Batterie externe (au cas où il n’y aurait pas de prise électrique et/ou qu’elle ne fonctionnerait pas!)
Bien que les compagnies aériennes fournissent couverte et oreiller, j’apporte également mon oreiller gonflable, généralement plus confortable, mais aussi parce que c’est parfois pratique d’en avoir deux.
Finalement, à l’aller, je pacte des vêtements pour quelques jours au cas où ma valise serait perdue (ce qui n’est jamais arrivé *knock on wood*).
Exprimer ses inquiétudes
Si tu n’aimes pas prendre l’avion, ne pense pas que ton expérience sera magiquement différente si ton vol dure plus d’une journée. Dis aux agents de bord que tu souffres d’anxiété, que tu n’es pas à l’aise, etc.
Honnêtement, ils sont heureux d’aider (quand c’est demandé poliment).
Par exemple, lorsque j’ai pris mon vol avec Air New Zealand, je me suis tapé une crise de panique dès l’envol. J’ai appelé un agent pour de l’assistance et j’ai été traitée comme une princesse. On me demandait toujours comment j’allais et lorsque j’ai mentionné mon amour des bulles, on m’a offert un (ou trois) verre, ce qui a été plus qu’apprécié.
Lors de ce plus récent vol avec Qantas, avant même le décollage, j’ai appelé une agente de nouveau, et j’ai mentionné le souci avec le son, que j’avais un trouble d’anxiété et que j’aimerais changer de siège. La dame qui m’a servi a mentionné qu’elle pourrait m’aider dès qu’on serait à notre altitude de croisière.
Et, effectivement, dès que ça a été possible, elle m’a bougée dans une rangée où le siège du milieu était libre, où le son fonctionnait correctement (et avec quelqu’un qui ne pue pas).
Bref, ça vaut la peine de mentionner lorsqu’on est inconfortable, quelle que soit la raison, car s’il est possible de trouver une résolution, les agents feront tout en leur possible pour nous aider.
Comprendre que le moment de l’année affecte l’expérience
Un truc que j’ai appris au fil de mes vols (et que j’ai confirmé lors de ma thérapie aéronautique) et que l’expérience d’un vol Montréal-Australie ne sera pas la même en janvier et en juillet.
Bien sûr, chaque vol est unique, mais en raison des courants marins et de la température, règle générale, il y a aura plus de turbulences entre décembre et février – lors de l’été australien.
Il faut aussi savoir qu’en raison de tout ça, l’aller est généralement un bon 1-2 heures plus long que le retour!
S’adapter au décalage horaire
Le décalage horaire est l’une des choses les plus étranges au monde.
Comme je l’ai mentionné plus haut, les compagnies aériennes font de leur mieux pour nous aider, mais reste que ce n’est pas idéal.
Je t’encourage vraiment à faire tout en ton possible pour essayer de t’adapter à l’heure locale dès ton entrée dans l’avion, ce qui aidera ton corps. Lors de tes deux premières journées en Australie, ne prévois pas trop d’activités, et essaie de résister à l’envie de dormir toute la journée – même si c’est ce que tu veux faire.
Si tu dois absolument faire une sieste, mets une minuterie pour ne pas dormir toute la journée.
Couche-toi tôt (vers 21h) la première nuit, et en 2-3 jours, tu devrais être pas pire adaptée.
Perso, le décalage du retour signifie que je suis debout à 4-5h pendant environ une semaine – alors j’essaie d’en profiter!
Voilà, je pense que ça fait pas mal le tour! Ça vaut tellement la peine alors ne laisse pas les désagréments t’empêcher de visiter l’Australie!
Combien coûte un voyage d’un mois en Australie? Je te donne des astuces pour calculer ton budget ici!
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Coucou,
Tout comme toi, j’adore voyager en première classe, mais faute de moyens, je ne peux pas toujours me le permettre, et la solution est en effet d’opter pour la classe économique. Pour que le vol se passe au mieux, je suis également d’avis qu’il faut bien choisir sa compagnie aérienne.
Pour le décalage horaire , prends
« no-jet-lag » c’est magique. Tu trouves en pharmacie ou produit naturel.
J’ai essayé sans succès, malheureusement!
Wow ! Merci pour cet article 🙂
Jai eu un petit incident en avion et depuis… je dois prendre des comprimés avant le vol
Mon rêve la Thaïlande … donc astuce long vol très apprécié
Je comprends très bien cela! J’ai vécu un incident en avion en 2002, et depuis, je fais des crises de panique et l’avion est un des déclencheurs. La thérapie aéronautique m’a beaucoup aidée, et je blague souvent en disant « la drogue », mais plus précisément, une prescription du médecin (l’Ativan). Les exercices de respiration aident également beaucoup!