J’ai toujours voulu parler espagnol.
J’ai commencé le secondaire dans un programme d’éducation internationale pour deux raisons : les opportunités de voyager et les cours d’espagnol.
Finalement, j’ai tellement détesté la prof d’espagnol que j’ai demandé à mes parents de me transférer au régulier. J’ai toujours eu un *petit* problème avec l’autorité, *surtout* si je suis en désaccord avec la manière de faire les choses. Mais bon… on s’égare 😂
Après deux ans et pas tant d’apprentissages, j’ai abandonné. À l’université, j’ai voulu me donner une nouvelle chance et j’ai suivi des cours lors de deux sessions, donc presque un an.
J’ai un peu appris à ce moment, mais j’étudiais à Concordia et j’ai trouvé difficile d’apprendre l’espagnol à partir de l’anglais, alors que le français est une langue beaucoup plus similaire.
Avec ces trois années d’apprentissages, j’avais une petite base, mais je me suis rendu compte qu’elle n’était vraiment pas suffisante quand j’ai visité la République dominicaine, Cuba et le Roatán consécutivement entre 2016 et 2019.
Alors que je commençais à planifier mon voyage au Nicaragua, Babbel m’ont offert de tester leurs cours d’espagnol en ligne. Ça n’aurait pas pu mieux tomber!
Voici mon verdict après quatre mois d’apprentissage en ligne et un mois sur place.
Comment j’ai utilisé Babbel
J’ai commencé à utiliser Babbel en octobre dernier. Pour me motiver, j’ai ajouté une ligne à ma to do quotidienne, de faire les exercices proposés 15 minutes par jour, au minimum du lundi au vendredi. J’ai essayé de les faire également le weekend, mais j’avoue que ça n’a pas toujours été le cas.
Vers la fin décembre, quand mon voyage commençait à approcher, j’ai augmenté à 30 minutes par jour.
Babbel est bâti en Niveaux (7), qui ont chacun des Cours, puis des Leçons.
Avec 15 minutes par jour, j’arrivais à faire en moyenne une leçon par jour.
Au moment d’écrire ces lignes (mi-mars), je suis rendue au niveau Débutant II – Cours 1 – Leçon 5. J’ai aussi fait quelques cours supplémentaires (il y en a 55 au total, si mon compte est bon) pour améliorer mon vocabulaire et ma compréhension orale.
Babbel fonctionne avec un modèle de répétition. Tu apprends quelques mots à la fois de façon lue, entendue, écrite ou parlée, puis tu changes la façon d’apprendre pour assimiler ceux-ci de quelques façons différentes. Puis, tu dois apprendre à mettre ces mots (et verbes) dans des contextes, dans le bon ordre, en les conjuguant, etc.
À toutes les quelques leçons, tu as des exercices de révision. À chaque quelques jours, tu es également invitée à réviser tes apprentissages de façon lue, entendue ou sous forme de choix de réponses.
Puisqu’un de mes défis pour apprendre l’espagnol était de devoir gérer une personne avec qui je n’avais peut-être pas d’affinités, j’ai découvert que j’aimais beaucoup le modèle en ligne, où je n’ai que moi-même à satisfaire.
Bien sûr, cela vient avec le désagrément que personne ne puisse répondre à tes interrogations ou te dire si tu prononces un mot incorrectement!
Au niveau des défauts de Babbel, je dirais que certains choix d’exemples ou explications m’ont laissée perplexe. Par exemple, le truc disant que « the » se prononce avec un son « s » – ça fait très français de France! Aussi, certains dialogues ou exemples m’ont semblé, disons, comment dire… étranges? 😂
Mon niveau d’espagnol aujourd’hui
J’ai arrêté de faire les cours sur Babbel pendant mes cinq semaines au Nicaragua, puis je les ai repris à mon retour. Je me suis dit que c’était une bonne idée de continuer mon apprentissage pendant que j’avais encore la tête qui fonctionne en semi-espagnol, même si je ne sais pas quand je pourrai utiliser ces connaissances de nouveau.
Au Nicaragua, j’ai eu l’impression d’avoir une bonne base. J’étais loin d’être fluide, mais je devais travailler quotidiennement avec trois personnes qui ne parlaient ni anglais ni français et on s’est quand même bien débrouillées.
J’avais téléchargé Google Translate sur mon téléphone et lorsque je n’arrivais pas à dire ce que je voulais, j’inscrivais la phrase sur l’app, ce qui me permettait d’apprendre davantage ou de me rappeler d’une expression que j’aurais pu oublier.
Si je continue à pratiquer 15 minutes par jour et passer quelques semaines par année dans un environnement hispanophone, je crois que je pourrai éventuellement devenir trilingue. Le problème de mes expériences précédentes est que je « n’entretenais » pas mon espagnol et donc, que je ne finissais par l’oublier.
En continuant les exercices même si je n’ai pas de voyage dans un pays hispanique prévu prochainement, je travaille plus sur le long terme.
Je pense aussi commencer à regarder des films et séries dans leur version originale espagnole prochainement.
J’ai essayé de regarder des films animés en espagnol avant mon départ au Nicaragua (je déteste les traductions), mais à ce moment, ma compréhension n’était pas assez bonne, donc j’ai activé les sous-titres… et j’ai été surprise que ceux-ci soient complètement différents des mots parlés, alors j’ai abandonné ce plan!
Un truc à ne pas oublier est qu’il y a beaucoup de spécificités régionales, en espagnol. Comme pour le français ou l’anglais, selon le pays où tu te trouves, le mot utilisé pourrait être très différent. « Zumo » ou « jugo », « bocadillo » ou « sandwich » et j’en passe.
Babbel semble prioriser un espagnol européen, mais souvent, des mots alternatifs sont présentés sous forme de petites bulles informatives.
Selon mon expérience, même si tu utilises le « mauvais » mot pour le pays où tu te trouves, les gens comprennent tout de même. En tout cas, dans mon petit village de pêcheurs du fin fond du Nicaragua, j’ai dit « pimiento » un bon trois semaines avant de me faire dire qu’au Nica, c’était « chiltoma »!
Babbel vs Duolingo
Finalement, je dois bien sûr mentionner Duolingo, une application gratuite pour apprendre de nouvelles langues. Je ne peux pas faire de vraie comparaison avec Babbel, puisque je n’ai pas testé les deux.
L’abonnement à Babbel coûte 9,99$ par mois, ou 119,88$ par an. Il est aussi possible de s’abonner pour 3 mois et 6 mois.
À l’inverse, Duolingo est gratuit.
Comme je l’ai mentionné, je n’ai pas testé Duolingo. Pour les fins de ce billet, je me suis cependant créé un compte, pour voir si je voyais des différences évidentes avec Babbel.
Rapidement, j’ai trouvé que l’interface semblait avoir été créée pour des enfants de 8 ans. Selon le test de départ, j’avais 37% de connaissances en espagnol, ceci me porte donc à croire que le niveau de Duolingo est moins élevé que celui de Babbel, où je suis encore dans les niveaux Débutants.
L’autre chose que j’ai remarquée est que les voix de Duolingo semblent créées à l’ordinateur. Sur Babbel, j’ai l’impression que ce sont de vrais humains. À mes yeux, c’est un avantage, car ça permet d’identifier différents accents.
J’ai testé Babbel (et rapidement, Duolingo) seulement à l’ordinateur, mais les deux programmes proposent aussi des apps pour téléphones intelligents.
Tout ceci étant dit, si tu veux commencer (ou recommencer, comme moi) ton apprentissage et que tu n’as pas les moyens de t’inscrire à Babbel, j’ai l’impression que le principe est très similaire et que tu pourras faire de bons progrès!
Pour en savoir plus sur mon séjour de bénévolat au Nicaragua, tu peux lire ce billet!
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As-tu déjà appris une nouvelle langue en tant qu’adulte? Dis-le-moi dans les commentaires!
J’ai reçu un abonnement gratuit à Babbel pour effectuer ce test.
Sur YouTube, j’aime bien Español con Juan, le gars est vraiment sympathique.
Je ne sais pas si c’est bon pour un niveau débutant mais c’est bon pour l’écoute.
Tu peux pratiquer ton oreille.
Merci de la suggestion!
J’ai appris l’espagnol en immersion en 2008. J’ai pas eu l’occasion de pratiquer ces dernières années et j’en ai perdu pas mal. Je vais peut-être profiter du black Friday pour essayer Babbel.
Ouiii, bonne idée! Je n’ai pas regardé les offres, mais même en payant plein prix je trouve que ça vaut la peine, alors c’est certain que ce serait un bon choix!