Si tu es comme moi, investir t’intimide.
Comment faire de bons choix quand tu n’es pas une pro des chiffres? Comment maximiser tes gains sans passer 40 heures par semaine à suivre la bourse?
Et surtout… comment commencer?!
Si tu n’es pas certaine de comprendre la différence entre un CPG et un CELI, ce billet t’aidera à prendre confiance, à te lancer et à faire fructifier ton argent!
Épargne ou investissement?
First things first.
L’épargne, c’est quand tu mets de l’argent de côté, comme quand tu déposais ton argent de poche dans une tirelire, enfant. L’argent que tu épargnes est généralement conservé dans un endroit sûr, comme un compte bancaire, où il rapporte un petit montant d’intérêt.
Investir, c’est comme acheter une partie d’une entreprise. Lorsque tu investis, tu lui donnes de l’argent pour l’aider à grandir. En retour, elle pourrait te donner une partie de ses bénéfices (dividendes) ou faire en sorte que ton investissement vaille plus d’argent plus tard.
L’investissement est plus risqué que l’épargne, mais il a également le potentiel de rapporter plus.
En gros, épargner signifie stocker de l’argent pour plus tard, tandis qu’investir, c’est mettre ton argent au travail dans l’espoir qu’il gagne en valeur. Les deux sont importants, mais pour des raisons différentes.
« Selon une étude réalisée par la Commission des valeurs mobilières de Toronto, la plupart des milléniaux épargnent (80%), mais seulement un millénial sur deux investit. Parmi ceux qui investissent, 42% ont moins de 25 000$ en placements. »
(source : Elle investit : bâtir sa richesse grâce à la bourse, Karman Kong, p. 57)
Vocabulaire à connaître
Un des trucs que je trouve le plus intimidant de l’investissement, c’est le nombre d’acronymes et de mots complexes qu’il y a.
Parfois, j’essaie de lire un article et certaines phrases semblent tout simplement écrites dans une autre langue!
Lorsque j’ai discuté avec Karman Kong, auteure de Elle investit : bâtir sa richesse grâce à la bourse*, elle m’a rassurée : le but n’est pas de mémoriser chaque acronyme. Comme elle me l’a rappelé en riant, Google existe pour une raison!
Pour t’aider à comprendre ce billet, voici la définition de quelques mots que tu y liras. Celles-ci sont tirées du dictionnaire financier que j’offre gratuitement aux participantes de L’année qui compte.
- Action : acheter une action revient, en quelque sorte, à acheter une part de propriété d’une entreprise. Une entreprise peut ensuite remettre une partie de ses profits à ses actionnaires en leur versant un dividende. Il existe différents types d’actions, ayant chacun leurs avantages. Elles procurent à l’acheteuse un gain en capital variable, en fonction des fluctuations de la valeur de l’entreprise, en plus d’un droit de vote sur certaines actions de l’organisation et un droit sur l’actif (garder une part de l’actif restant de l’entreprise si elle est dissoute).
- Bourse : marché de produits financiers (actions, obligations, etc.) réglementé et organisé où les prix varieront selon la règle de l’offre et de la demande
- Capital : le montant d’argent que tu empruntes ou que tu investis.
- Certificats de placement garanti (CPG) : type de placement qui te garantit de récupérer, au minimum, tout l’argent déposé́ à la date d’échéance du placement.
- Fond commun de placement : un groupement de différents placements géré par une professionnelle de la finance. Il est possible d’en acheter des parts, ce qui met ton argent en commun avec les autres personnes qui ont investi dans le fond commun. L’avantage de ce type de placement est qu’il permet aux petits investisseurs d’avoir un portefeuille diversifié, car en achetant une part du fonds commun, tu investis dans une grande sélection de différents placements, actions et obligations, ce que tu ne pourrais pas nécessairement faire par toi-même.
- Fonds négociés en bourse (FNB) : paniers qui permettent d’investir dans de nombreuses entreprises en une seule fois, un peu comme un sac de bonbons mixtes. Certains suivent l’évolution d’indices boursiers (FNB indiciels) et d’autres sont gérés activement.
- Obligations : titre émis par un gouvernement ou une entreprise à un investisseur qui lui prête de l’argent. Ceux-ci promettent de lui payer un intérêt, puis à l’échéance, une somme prédéterminée (appelée valeur nominale) est remboursée. Il existe plusieurs types d’obligations.
Un autre truc important à comprendre, c’est qu’un CELI, un CELIAPP ou un REER est un « Tupperware » (pour utiliser l’expression de Karman) où tu peux déposer des investissements.
C’est-à-dire que tu peux avoir un CPG dans ton CELI et acheter des FNB dans ton REER.
Pourquoi investir?
Une chose que j’ai réalisée sur le tard est qu’en laissant de l’argent dans ton compte courant, celui-ci perd de la valeur.
Le coût de la vie augmente chaque année et le taux d’intérêt de la majorité des comptes courants n’est pas aussi élevé que le taux d’inflation (surtout avec celle des dernières années).
Il est donc avantageux d’investir pour aller chercher de meilleurs rendements!
Quand commencer à investir
En anglais, il y a une phrase que j’aime beaucoup qui dit « Start before you’re ready« , commence avant d’être prête. Cependant, j’avoue que lorsqu’il est question d’argent… je suis frileuse.
J’ai déjà eu des dettes et je n’en veux pas de nouveau. J’ai longtemps eu peur de faire un mauvais move… alors je ne faisais rien. Pourtant, ce n’est pas la bonne attitude à adopter!
Dès que tu as un montant que tu es à l’aise d’investir (en d’autres mots, que tu es à l’aise de ne pouvoir toucher pendant une certaine période), tu peux te lancer. Tu n’as pas à attendre plus longtemps que ça!
Tu peux commencer avec un petit montant, par exemple 50$ par paie. Karman a commencé en investissant 100$ par semaine. Son meilleur conseil (que j’approuve à 100%)? Tout faire automatiquement.
« Ça enlève une charge mentale. Ça s’appelle aussi, dans le jargon des finances, ‘Se payer en premier’, ce qui est super important. »
Psychologiquement, le fait que l’argent ne soit pas accessible (ou soit moins accessible) aide aussi à moins dépenser sur des envies passagères.
Si tu travailles en entreprise, il existe des programmes qui rendent l’investissement encore plus avantageux. « Si tu as un REER collectif offert par ton employeur, il faut lire le fine print, mais l’idée est, lorsque tu cotises un certain montant, l’employeur va matcher ce que tu cotises. Par exemple, tu cotises 6% et l’employeur cotise 6%, il matche ta cotisation, donc ça fait 12% de ton salaire qui s’en va en REER directement, dont 6% gratuits. »
Si c’est ton cas, elle suggère de consulter le blogue Retraite 101, publié par Vincent, qui a pris sa retraite dans la trentaine entre autres grâce à une utilisation judicieuse de ces contributions.
Comment investir
Avant d’investir, tu dois avoir une idée claire de tes objectifs financiers et de ta tolérance au risque. Est-ce que tu as besoin de l’argent dans deux ans ou dans cinquante ans? Ça va faire une méchante différence.
Il n’y a donc pas de façon de faire one-size-fits-all. Tu dois y aller avec ta réalité financière, tes besoins et ta tolérance au risque.
Tu peux ouvrir un CPG, un type de placement qui te garantit de récupérer, au minimum, tout l’argent déposé à la date d’échéance (durée fixe). Il s’agit de l’une des façons les plus sûres de placer de l’argent. Vu que le risque est très faible, les intérêts sont moins élevés que d’autres types de placements.
Si tu veux aller en bourse, tu peux investir dans des actions individuelles ou investir dans un fonds qui détient les actions de plusieurs compagnies.
Ce sont des façons très différentes de faire! Les actions offrent généralement de meilleurs rendements qu’un CPG, mais elles ont un niveau de risque plus élevé, car leur valeur peut fluctuer en fonction du rendement de l’entreprise et d’autres facteurs économiques.
Bien que « timer le marcher » n’est pas quelque chose qui a un fort potentiel de succès, tu dois suivre la performance de tes investissements régulièrement, en gardant en tête que tu vivras des fluctuations.
Rappelle-toi : « quand tu investis en bourse et que tu vis des corrections, c’est normal d’avoir mal au ventre! » L’important est de ne pas prendre de décisions paniquées.
Si une correction arrive alors que tu as besoin de liquidités, consulte une professionnelle.
CPG, FNB et autres acronymes
À mon bien humble avis de non-professionnelle, si tu veux te lancer, mais que tu es un peu frileuse, les CPG sont un excellent point de départ.
Avec un CPG, tu prêtes de l’argent à une institution financière (comme une banque) pour une période prédéterminée, et en retour, tu reçois un taux d’intérêt garanti.
La deuxième étape, si on veut, est souvent d’investir dans un FNB. Grâce à ceux-ci, tu achètes une part d’un portefeuille diversifié d’actifs, incluant des actions et des obligations. « Plusieurs compagnies de fonds ont eu l’idée d’offrir des FNB qui répliquent [Le S&P 500]. Comment? En y détenant les mêmes titres que ceux qui figurent dans l’indice S&P 500. La compagnie Apple représente 7% de l’indice S&P 500? Le FNB qui suit l’indice va faire la même chose en répliquant le même pourcentage. Ça ne nécessite aucune intervention humaine, ce qui explique les faibles frais de gestion des FNB. » (source : Elle investit : bâtir sa richesse grâce à la bourse, Karman Kong, p. 211)
Selon Karman, investir dans un FNB permet de réduire le risque perçu associé à l’investissement : « le risque n’est pas toujours bien compris par le public. Souvent, on pense au risque de tout perdre, à une perte permanente. Un FNB est un panier rempli de milliers et de milliers d’actions et/ou d’obligations. C’est quoi les chances que toutes ces compagnies-là cessent d’exister? C’est quoi les chances que Starbucks arrête de vendre du café? Que Microsoft et Apple arrêtent de vendre des ordis? Ces compagnies-là existent et vendent. Même si la bourse chute momentanément, un risque de chute permanent, lorsque tu es bien diversifiée, ce n’est pas quelque chose que tu devrais craindre, selon moi. »
Tu peux acheter des FNB auprès d’une banque, d’une coopérative de crédit, d’une société de fonds communs de placement, d’un courtier en ligne, d’un compte de courtage et d’un robot-conseiller.
Karman explique : « les experts recommandent de se procurer des FNB tout-en-un. Le plus grand au Canada est Vanguard. »
La magie des intérêts composés
Les intérêts (rendements) générés par tes placements seront ajoutés à la valeur de ceux-ci pour augmenter progressivement leur valeur, grâce à un effet boule de neige.
C’est ce concept qui pourrait te permettre de doubler ton dépôt initial sans devoir ajouter d’argent dans ton compte!
Par exemple, si tu places 10 000$ dans un compte où l’intérêt annuel garanti est de 6%, tu pourras doubler (!) ce montant en 13 ans!
Tu pourrais obtenir de meilleurs rendements en investissant ton argent à la bourse, mais tu risques de vivre plusieurs fluctuations.
Où en apprendre plus sur l’investissement?
Mon king des finances personnelles, c’est Gérald Filion. Je comprends tout (ou presque) quand il parle.
Une autre source que j’aime est le compte @elleinvestit sur Instagram. Piloté par Karman Kong, l’auteure du livre Elle investit citée dans ce billet, il démystifie plein de sujets liés aux finances avec humour.
Lorsqu’elle a hérité d’un montant d’argent à l’âge de 28 ans, Karman a réalisé qu’elle ne savait pas par où commencer pour le faire fructifier et s’est mise à faire des recherches. Selon ses dires, quand un sujet la passionne et qu’elle veut le comprendre, « rien ne va m’arrêter ».
Elle a commencé à partager ses apprentissages aux gens autour d’elle. Puis, elle a réalisé, « on ne m’a jamais expliqué les finances comme je le fais. J’explique les choses comment j’aurais voulu qu’on me les explique. »
Et elle le fait avec succès! C’est entre autres grâce à son livre que j’en enfin *vraiment* compris c’est quoi, un FNB.
Elle recommande trois sources qui l’ont aidée au début de son parcours :
- Les livres et les podcasts de Linda P. Jones, comme You’re Already a Wealth Heiress! Now Think and Act Like One: 6 Practical Steps to Make It a Reality Now
- Les livres Smart Women Finish Rich et Smart Couples Finish Rich: 9 Steps to Creating a Rich Future for You and Your Partner de David Bach
- Les livres de Nicolas Bérubé, dont Les millionnaires ne sont pas ceux que vous croyez
Finalement, si tu as besoin d’encouragement supplémentaire, l’infolettre L’argent et le bonheur du 7 février 2023 mentionnait l’information suivante :
Selon une étude de 2021 réalisée par la firme américaine Fidelity auprès de 5,2 millions de comptes d’investissement, les femmes ont surpassé les hommes de 40 points de base, soit 0,4% par année, en moyenne, pour ce qui est du rendement de leurs placements sur une période de 10 ans.
Cela peut sembler peu, mais sur plusieurs décennies, une différence de 0,4% par année peut vouloir dire des dizaines de milliers de dollars, voire plus, en richesse supplémentaire.
Cette surperformance vient du fait que les femmes sont souvent plus disciplinées et moins impulsives avec leurs placements. L’étude note aussi que les femmes sont généralement moins confiantes que les hommes quant à leurs connaissances en matière de placements financiers, et que cela les pousse à faire moins de transactions.
Pour écouter l’intégrale de mon entrevue avec Karman Kong, découvrir le dictionnaire financier complet, en savoir plus sur l’investissement ET obtenir des trucs pour optimiser la gestion de ton argent, participe à L’année qui compte. La prochaine édition aura lieu en 2025. Indique tes coordonnées ici pour être avisée du début de la période d’inscriptions ET participer au mini-cours 7 jours pour améliorer ta relation avec tes finances 100% gratuitement!
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Bonjour Béatrice,
Pour ma part, j’investis dans les fonds négociés en bourse (FNB). C’est un peu la prochaine étape, après les CPG et les fonds commun de placement, lorsqu’on souhaite obtenir de meilleurs rendements et que le risque nous effraie un peu moins (ou si l’on souhaite épargner à long terme).
J’ai découvert, il y a bientôt deux ans, les portefeuilles proposés par le Canadian Couch Potato (CCP), après un apprentissage fortuit sur les finances personnelles. Afin de constituer un tel portefeuille, j’ai ouvert un compte autogéré sur la plateforme de courtage en ligne de ma banque. Ensuite, j’ai graduellement acheté des parts des trois fonds négociés en bourse (FNB) proposés par le CCP.
Si vous souhaitez en apprendre plus sur l’investissement via une plateforme de courtage en ligne, dans des fonds négociés en bourse, je vous recommande l’article « Comment investir dans des FNBs, le plus simplement possible » de Mr. Jack.
Merci et à bientôt!
Merci Sylvain!