L’utilisation à 1$

Je ne magasine pas très souvent, mais quand je le fais (surtout pour des vêtements ou des souliers), je me pose toujours une très simple question : combien est-ce que je paierais le morceau que je convoite par utilisation?

Ça, c’est le concept du cost per wear, ou le coût par utilisation. Pour que ce soit encore plus concret, j’ai décidé de le rebaptiser l’utilisation à 1$.

Voici en quoi ça consiste.

Qu’est-ce que le cost per wear?

Moi aux tulipes
Vêtements avec de très bons cost per wear, malgré leurs prix très différents : lunettes soleil Reitmans à 5$, chandail (de seconde main) à 8$, jupe en vente à une trentaine de dollars (si mon souvenir est bon), manteau reçu et souliers Maguire (marque montréalaise) à environ 200$

Si je ne suis pas certaine si l’article que je convoite est un bon achat ou non, j’essaie de ne pas m’éterniser pendant une heure à peser les pour et les contre (je pense qu’on l’a toutes déjà fait!)

Je limite mon hésitation en me demandant simplement, combien est-ce que je paierais ce morceau par utilisation?

Pour moi, souvent, le chiffre est 1$. Si le prix de l’article est 50$, est-ce que je porterais ce morceau 50 fois? Si oui, il s’agit d’un bon achat. Si non, ce n’est pas un bon achat.

Tu n’as qu’à déterminer combien tu paierais pour chaque utilisation. C’est aussi simple que ça!

Je te conseille de déterminer le montant qui correspond à ton budget/ta réalité avant d’arriver au magasin afin de rendre la tâche encore plus simple.

Il se peut que, pour des sous-vêtements, le montant soit 0,10$ l’utilisation, tandis que pour une belle paire de talons hauts, ce soit soit plutôt 10$.

Il y a quand même une différence entre des vêtements pour la vie de tous les jours et les vêtements choisis pour une occasion spéciale!

Ça signifie aussi que tu ne devrais magasiner des vêtements que si tu en as BESOIN (la majorité du temps)… 😉

D’ailleurs, j’offre aux abonnées un aide-mémoire à imprimer gratuit, qui pourrait t’être utile. Je dis ça, je dis rien, hein!

Aide-mémoire En aie-je vraiment besoin?

Si tu magasines pour le plaisir (bin oui, ça arrive!), tu devrais impérativement déterminer ton budget d’avance, par exemple, en sortant un certain montant en argent comptant.

Et peut-être t’imposer quelques règles, par exemple « si un morceau rentre, un autre doit sortir ». Tu vas y penser deux fois avant d’acheter quelque chose sur un coup de tête!

Mais concrètement, ça veut dire quoi?

Voici deux paires de souliers qui m’ont coûté environ le même prix, soit 70-80$.

Bon achat :

Botillons de cuir

J’ai toujours ces petits bottillons tout simples de marque BC, achetés il y a 10 ans. Ils sont confortables et clairement, de bonne qualité, vu le nombre de fois que je les ai portés!

J’ai fait changer la semelle deux fois, si je me souviens bien. Faire réparer des souliers chez le cordonnier permet de prolonger la durée de vie de ceux que l’on aime énormément pour peu cher! 

Je marche un peu croche, donc un côté de la semelle finit toujours par être plus abimé, plus rapidement. Pour une trentaine de dollars (ça varie selon les réparations nécessaires), des souliers peuvent avoir une deuxième vie et être comme neufs!

Mauvais achat :

Souliers Betsey Johnson

J’ai acheté ces souliers Betsey Johnson uniquement parce que je n’avais jamais vu de souliers de cette marque à un prix aussi bas. Le hic, c’est qu’ils étaient trop petits! Je le savais, car je les ai essayés au magasin.

Mais je me suis laissée avoir par le prix « trop beau pour être vrai » et finalement, ils ne sont jamais sortis de mon garde-robe. 

Je ne les ai jamais portés, puis je les ai finalement donnés!

Comment savoir si tu fais un bon achat? Voici quelques trucs pour bien choisir tes souliers!

Utiliser cette logique pour éviter le fast fashion

Vêtements à porter en avion
Deux de ces morceaux ont été faits au Canada et le foulard a été fait aux États-Unis… et je l’ai depuis plus de 15 ans!
Ma jupe à 50 cents
Ma jupe à 50 cents trouvée au Chaînon!

En gros, tout ça signifie qu’il est souvent plus avantageux d’acheter un chandail que tu adores à 50$ plutôt qu’un chandail que tu n’aimes pas, mais que tu achètes juste parce qu’il est 10$.

En portant le chandail à 50$ 50 fois, il revient à 1$ l’utilisation… Et si tu ne portes le chandail à 10$ qu’une seule fois parce que tu ne l’aimes pas vraiment (ou qu’il est de si mauvaise qualité qu’il n’est plus portable après un lavage), il revient à 10$ l’utilisation!

Tu es mieux d’avoir moins de vêtements, mais que ceux-ci soient de meilleure qualité et durent plus longtemps.

Je pourrais (encore une fois) commencer un long monologue sur la nécessité de limiter ses achats dans les magasins de type fast fashion.

Perso, je n’y magasine plus depuis des années, sauf si le siège social est situé ici (exemple : Ardène ou Reitmans). Mais encore là, si j’y vais deux fois par année, c’est énorme. 

Et même quand j’y choisis des vêtements à très bas prix, je m’assure que la qualité est au rendez-vous. Je me suis fait prendre trop de fois.

La mode est une industrie tellement polluante, c’est non seulement gagnant pour mon porte-feuille si je garde mes vêtements plus longtemps, c’est aussi bon pour la planète!

Depuis plusieurs années, je privilégie les vêtements de seconde main pour cette raison. Le prix est déjà souvent très bas (ce qui m’aide aussi à respecter mon budget) et je peux voir rapidement si le vêtement va tenir le coup, car il a déjà été lavé et manipulé. 

Calculer le coût par heure de travail

Moi au Salon du livre de Montréal
Avec une robe de seconde main qui m’a coûté moins de 10$ (avant ma chirurgie des yeux au laser hehe)
Moi au restaurant Gatto Matto
Avec mon chandail de la designer montréalaise Marigold

Une autre façon de calculer le coût d’un article est de te demander combien d’heures tu devras travailler pour te l’offrir.

Par exemple, si tu convoites un chandail à 50$ et que tu es payée 20$/heure, es-tu à l’aise de travailler deux heures et demi pour l’acheter? Ça permet de relativiser les choses! 

Rappelle-toi le prix n’est pas nécessairement garant d’un bon achat. Ce n’est pas la seule chose que tu devrais prendre en compte avant de sortir ton porte-feuille.

L’utilisation à 1$ pourrait te permettre de « justifier » l’achat d’un morceau d’une designer locale que tu veux encourager, mais qui vend ses vêtements plus chers. Le calcul par heure de travail pourrait confirmer (ou infirmer) le respect de ton budget, la réalité d’un tel projet.

Dans le fond, c’est simple comme tout, mais avoir ces petites réflexions permet de faciliter le processus de prise de décision!

Pour encore plus d’astuces, découvre tous mes trucs pour (futures) consommatrices averties.

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Image pour Pinterest : cost per wear

Connaissais-tu le cost per wear? Quels trucs utilises-tu pour savoir tu fais un bon achat ou non? Dis-le-moi dans les commentaires!

8 Commentaires sur “L’utilisation à 1$

  1. Christelle dit :

    Merci.
    C’est génial de rapporter le coût à 1$ par fois où on porte le vêtement, ça permet de se demander si l’article peut résister à 50 lavages. Je pense que je vais acheter moins mais mieux, vu sous cet angle.

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