Eh oui, cette semaine, plutôt que de parler d’économies que j’ai réalisées, j’avais envie de jaser des grosses dépenses que j’ai faites récemment.
J’en ai glissé un mot dans le billet sur les dettes que j’ai accumulées en 2013, pour la première fois, en 2017, je termine l’année sans être stressée par mes finances et les sous que je vais devoir payer à l’impôt. Pour la première fois, à presque 31 ans!
Étant travailleuse autonome, je peux jusqu’à un certain point contrôler mes revenus. On s’entend que ce n’est pas absolu : j’ai bossé pendant des années comme une folle en faisant à peine plus que le salaire minimum.
Cette année, j’ai eu le luxe de pouvoir un peu plus choisir mes contrats. J’ai choisi d’en accepter plus et ainsi faire plus d’argent, question, quand même ironiquement, de m’occuper plus de moi-même.
J’en ai parlé en début d’année : je prévoyais utiliser les quelque 60 dollars économisés par mois en coupant le câble pour m’occuper de moi-même. Finalement, c’est beaucoup plus que j’ai dépensé et que je continue de dépenser. 2000$, au moins.
Sur moi. C’est énorme, comme montant, mais c’était nécessaire.
Mais où va cet argent?! Je t’explique.
Mon année 2017
Je vis parfois mal le fait de vieillir. Je ne le cacherai pas, c’est entre autres parce que je suis perfectionniste et que j’aurais donc aimé accomplir X ou Y avant tel âge, mais malheureusement la vie ne fonctionne pas de cette façon.
Et 2017, ça a été une grosse année. J’ai eu 30 ans en décembre 2016, avec tout ce que ça amène de réalisations.
Plusieurs de mes projets ont pris un envol insoupçonné cette année, mais en même temps, je peux le dire : mérité. 2017 a marqué mes 10 ans de travail dans le domaine de la communication marketing, 10 ans à tenter tant bien que mal de faire ma place dans ce milieu plus que compétitif.
Et 10 ans à se défoncer ainsi, surtout quand on a un problème d’anxiété, ça laisse des traces, tant sur le corps que dans le cerveau.
Alors, cette dépense de 2000$? C’est un abonnement à un programme personnalisé de perte de poids et la décision (d’enfin) commencer un suivi avec un psychologue.
Mon cheminement
J’ai toujours eu un surpoids. Je n’ai pas souvenir de moi, même au primaire, avec un poids considéré comme santé.
Ma relation avec la nourriture a été malsaine par moments et simplement mal équilibrée par d’autres. Et des ennuis de santé qui sont venus compliquer la chose.
Depuis ma naissance ou presque, j’ai des problèmes de respiration qui m’empêchaient de respirer par le nez. Rien de grave, juste assez pour rendre presque toute activité physique désagréable et me faire ronfler comme un trucker fumeur de 65 ans.
J’ai repoussé l’opération nécessaire par peur, mais je l’ai finalement eue en novembre 2012.
Et je me suis scrappé le genou (ado), la cheville (2010) et la hanche (2014), tout pour aider.
Pis j’ai un problème d’anxiété.
JACKPOT.
Et commencer à être plus active dans la vingtaine, quand tu ne l’as (pratiquement) jamais été et quand, à la base, ce n’est pas quelque chose qui te passionne, ce n’est pas la chose la plus simple.
Tsé, je n’ai même jamais fait les courses obligatoires au secondaire, j’avais toujours un papier du médecin!
Alors j’ai commencé tranquillement. Premièrement, quand on m’a offert un abonnement au Éconofitness, que j’ai vu comme une sorte de signe. J’y suis allée plusieurs fois par semaine pendant plusieurs mois, le plus d’activité physique que j’avais pratiquée depuis des années.
J’ai arrêté par la suite, mais un bout du cheminement était fait.
Ensuite, j’ai découvert l’essentrics, un sport accessible à tous, facile à faire malgré des blessures et surtout, sans jugement face à notre condition physique.
Puis le yoga est revenu dans ma vie. J’avais un peu pratiqué au fil des années, mais bien sûr, j’avais aussi arrêté. En raison de mes problèmes de respiration, mais également, car j’ai appris que je suis hyperlaxe, ce qui pouvait créer des blessures. Et c’était plus simple d’arrêter plutôt que d’apprendre à connaître mes limites ?
Vers l’hiver dernier, j’ai décidé de m’y remettre plus sérieusement et me forcer à prendre des breaks de cerveau des fois. Parce que travailler pour soi-même, ça signifie trop souvent ne pas compter les heures. Pour moi, une semaine de travail, c’est rarement moins de 50 ou 60 heures!
C’est ce qui m’amène à la fin de l’été 2017. Après un (autre) été à avoir trop travaillé, avec la déprime saisonnière qui commençait à frapper à la porte et tout plein de projets en cours, je savais que le bout du rouleau était proche.
Il était temps que je devienne ma priorité #1.
Perte de poids
Je réalise que le préambule pour en venir jusqu’ici était long, mais je voulais montrer l’importance de bien penser à ses affaires, de prendre le temps de faire un bilan, de réaliser ses priorités, de voir où on en est.
Et de ne pas croire que parce qu’on n’a jamais aimé quelque chose, on n’aimera jamais ça (mais on s’entend, le cardio, ça ne sera jamais mon activité pref’, lol).
Pour moi, penser à moi passait nécessairement par une perte de poids. C’est quelque chose qui affecte non seulement ma confiance, mais aussi ma productivité.
En fait, je dis « perte de poids », mais je ne possède pas de balance. Je ne savais pas combien je pesais lors de mon abonnement au gym et je n’ai aucune intention d’en acheter une. C’est plein de choses. Mais allons-y pour la façon simple de décrire le processus.
Et aussi, il y a que POUR MOI, plusieurs de mes problèmes étaient causés par ou causaient ce surplus de poids. Ça ne veut PAS dire que c’est la solution pour tout le monde et je ne veux pas que ce billet soit vu comme une ode à la minceur universelle.
Je suis gourmande et je ne veux pas me priver de ce plaisir. Mais je sais que je n’ai pas toujours fait les meilleurs choix.
Lorsque j’ai commencé à m’entrainer au Éconofitness, je ne te cacherai pas que j’espérais perdre quelques livres. Et je n’en ai même pas perdu une, même en y allant 2-3 fois par semaine.
J’ai réalisé que j’avais besoin de plus d’encadrement. Mais l’encadrement, ça coûte cher. Alors j’ai dû attendre le bon moment pour me lancer.
Ça fait maintenant un peu plus de deux mois que je m’entraine avec un entraineur privé et en groupe supervisé. Te dire à quel point la différence est immense!
Sur ma peau, sur mon corps, sur mon énergie et surtout, sur ma capacité à comprendre mes limites. Fini, les semaines où c’est juste travail-travail-travail, matin, midi, soir. Pendant un minimum de 3 heures, ma seule priorité, c’est moi. Et puisque j’ai des rendez-vous, impossible de me défiler.
Suivi psychologique
Ça fait des années que je sais que je devrais voir un psychologue. L’anxiété a trop souvent failli gagner la bataille. Mais je ne l’ai jamais fait, entre autres parce que je suis lâche (disons les vraies affaires), mais aussi, bien sûr, parce que ça coûte cher.
J’ai décidé que le temps était arrivé pour moi de changer mes priorités. Même si ça signifie couper entièrement les soirées au resto avec des amis, même si ça signifie diminuer les activités, les 5 à 7.
Ce montant que je donne au psychologue, c’est un montant que j’investis sur moi-même.
Une amie m’a même dit que ça fait partie du processus, payer à la fin. Ça dit au cerveau « je dépense cet argent pour mon bien-être ». Ça vient cimenter la motivation.
Et ça va beaucoup avec le cheminement au gym. Lors de mon abonnement, on m’a donné un livre, où il était écrit que bien des gens n’allaient pas supporter ma décision de m’améliorer en temps qu’humaine. Je trouvais ça farfelu : qui est CONTRE ça?! Eh bien, bien du monde, apparemment.
Par chance, j’ai reçu beaucoup plus d’encouragements que de reproches, mais oui, il y a des gens qui ont critiqué mes démarches, « car je n’en ai pas besoin », « c’est trop cher », « t’es belle de toute façon » (!).
MA motivation, MON bien-être, MA santé (physique et mentale)? Apparemment pas important, pour certains…
Avant de devenir trop lourde avec mes amies, j’ai décidé d’investir sur un psy.
Le coût de mon changement d’habitudes de vie
Alors, pour en revenir au titre du billet, oui, le coût est élevé, et, oui, j’ai dû attendre le bon moment, puis payer cher, pour faire ces changements essentiels à ma vie.
Dès mon premier rendez-vous au gym, je leur ai dit : mon objectif est de me désabonner à fin de l’année. Je n’ai pas les moyens de faire un tel suivi à long terme. J’investis ce montant maintenant pour apprendre et changer mes habitudes de vie. En un an, je veux avoir acquis de nouvelles connaissances, me permettant de garder ces bonnes habitudes sans suivi régulier.
Et déjà, je me rends compte que lorsque mes anciennes habitudes de vie prennent le dessus, je ne me sens pas bien. J’ai besoin de manger plus de légumes, moins de sucre, d’avoir un environnement de vie plus propre, de sortir moins.
Ce n’est pas gagné, on s’entend. Mais je sais que je suis sur la bonne voie, et que même si j’ai une mauvaise journée, une mauvaise semaine, je suis de plus en plus équipée pour la suite.
Et le plus le fun? Ces nouvelles habitudes de vie sont non seulement mieux pour moi, elles signifient moins d’alcool, moins de snacks, moins de sorties et donc… coûtent moins cher!
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Quelle a été ta plus grande dépense récente? Dis-le-moi dans les commentaires!
PS. Merci à Eve Martel, ta série #EnSanteAvecEve a grandement aidé à me motiver!
PPS. Si tu as des assurances qui couvrent une partie des coûts, PROFITES-EN!
PPPS. Ce n’est obviously pas moi au sommet de cette montagne, mais je trouvais que ça illustrait bien le propos hehe
Béatrice, je te félicite et t’encourage à continuer ta démarche personnelle. C’est un investissement qui en vaut la peine. Tu verras les bienfaits à long terme et tu te remerciera d’avoir fait ce choix. J’en sais quelque chose. Ne lâche pas ma belle. Bonne journée! Johanne.
Merci beaucoup Johanne!
Quand on a de grandes volontés de changement dans nos habitudes, tout attaquer en même temps ce n’est pas nécessairement facile. Un de mes trucs est d’alterner entre un objectif d’ajout et un de retrait par mois.On se concentre donc sur moins de sucre pendant un mois, puis une marche de plus par semaine, puis moins d’écrans avant le dodo, puis plus de yoga, etc. Tout en gardant une trace quotidenne de tous les objectifs déjà eu. Mais dans tout ça il ne faut pas se critiquer trop dûrement! Il faut s’encourager autant que si c’était notre meilleure amie qui le faisait! ( philosophie de la belle Josée Boudreault, dont je te recommande ses livres)! Bon courage!
Oh, c’est un très bon truc! Merci!
Merci Béatrice pour ce témoignage. Il arrive à point et me fait le plus grand bien. On est dans un univers qui nous ‘demande’ d’avoir sans cesse le pied sur l’accélérateur. Il faut performer. Tu as été suffisament humble, ou pas, pour te questionner sur ton bien-être. D’évaluer ce qui te ferait du bien et de prendre les actions nécessaires. Il y a environ 18 mois, je n’ai pas eu ta sagesse, l’anxiété a gagné et j’ai vécu l’arrêt de travail et tout ce qui vient avec. Même si tout va bien aujourd’hui, les vieux ‘patterns’ se sont tranquillement réinvités dans ma vie. Ton témoignage me le fait réalisé. Une bonne claque dan’face! 😉 Je ne doute pas que ce que tu investis aujourd’hui te seras utile à long terme. C’est ce que c’est, un investissement, et non une simple dépense.
Merci!!!!
Merci Sandra de ton témoignage! C’est vrai qu’il faut voir ça comme un investissement et non une dépense, ça change tout. Je suis contente que le texte ait pu t’aider un peu!
🙂 Tu es inspirante!
Oh, c’est trop gentil! Merci 🙂
Magnifique! Le message est honnête…il inspire! Merci Beatrice…
Merci à TOI! 🙂
J’ai dépensé environ la moitié de mes revenus dans la dernière année sur des trainings de développement personnel, j’ai du puiser dans mes économies. Je suis incapable d’être honnête avec les gens de mon entourage par rapport au prix que c’était par peur de jugement. Je ne regrette rien mais ça a prit un coût sur mes finances. Mais c’est ça qui est « le fun » avec l’argent, on peut toujours en refaire! Tandis que s’améliorer en tant qu’être humain c’est toujours de mise et ce le plus tôt qu’on le fait le mieux on pourra en tirer les bénéfices. Mettre de l’argent sur soi c’est un investissement!! Bravo!
Oh wow, tout un investissement effectivement, l’important est que TU saches que c’était la bonne chose à faire. C’est vrai que le jugement est difficile quand on est convaincu de bien faire pour nous et que les autres ne comprennent pas!
Bonjour,
Je suis curieuse de savoir où tu en es presque un an plus tard ?
Merci,
Nancy
Drôle de timing, j’ai publié ce billet hier! https://bloguedebeatrice.com/changement-habitudes-de-vie/