Généralement, je considère être quelqu’un qui consomme peu de matériel.
J’aime les belles choses, je suis très attachée à certains biens physiques, mais si je me compare à plusieurs personnes autour de moi, j’achète rarement de nouvelles affaires juste pour acheter de nouvelles affaires.
Disons que le magasinage n’est pas une de mes activités préférées (sauf en voyage, mais ça, c’est une discussion pour un autre jour).
Et c’est trèèès rare que je participe à des activités sociales qui coûtent cher.
Bref. Quand la pandémie a commencé et qu’on s’est toutes enfermées chez nous, plusieurs personnes ont vu une réduction drastique de leurs dépenses.
Moi, j’ai plutôt… perdu le contrôle. J’ai TOUTE acheté.
Je sais que je ne suis pas la seule. Petite réflexion sur l’effet de la pandémie sur nos finances.
Comment je dépense habituellement mon argent
Depuis plusieurs années déjà, ma plus grande source de dépenses est sans aucun doute mes voyages. Je n’ai absolument aucun problème à réduire mes coûts dans plusieurs sphères afin de m’assurer de pouvoir me payer au minimum une escapade par année.
J’ai adopté l’argent comptant pour la plupart de mes achats courants alors que j’étais à l’université. Puisque j’avais des tendances dépensières et un budget extrêmement limité, j’ai toujours aimé cette technique qui m’aide à respecter mes moyens.
Même que lorsque mon budget est enfin devenu un peu moins serré, j’ai gardé cette habitude, car mes tendances dépensières, elles, n’avaient pas changé 😉
Le seul truc sur lequel j’ai commencé à dépenser plus, c’est la nourriture, en choisissant pas mal toujours l’option biologique et locale, pratiquement peu importe le prix.
Bref. Je ne dépensais pas tant que ça. Quelques sorties avec des amis ici et là, une épicerie locale et bio par semaine (mais très peu de repas au resto), tout mon argent allait sur mes voyages.
Mon salaire plus que moyen me permettait de très bien vivre.
Et la pandémie est arrivée…
Durant les premières semaines de la pandémie, je me suis enfermée chez moi, comme bien du monde. J’ai même cessé d’aller à l’épicerie, trop stressée d’y croiser autant de gens.
J’ai commencé à faire mon pain.
Bref, pendant un court moment, mes dépenses sont descendues à presque zéro. Super, non?
Sauf que… après quelque temps seule à la maison, j’ai commencé à sentir un grand vide (je sais que ça sonne triste dit comme ça, mais bon). Et la seule façon que j’ai trouvé de le remplir, c’est… le matériel.
Mon plus grand high est devenu l’intercom qui sonne pour m’aviser qu’une livraison vient d’arriver. Les paquets reçus par la poste sont devenus essentiels à mon bonheur.
J’ai tout acheté. Des trucs pour la maison, des vêtements et surtout, beaucoup, beaucoup, beaucoup de produits de beauté.
Passion p’tites crèmes
Comme je l’ai déjà écrit, je suis plutôt fidèle à mes marques, surtout en ce qui trait aux soins de la peau. J’ai toujours eu la peau très sensible, donc quand je trouve un produit qui ne me donne pas de réaction, je l’adopte à vie.
Sauf que 2020 est arrivé avec deux grands défis, dont une peau qui s’est mise à capoter comme elle ne l’avait pas fait depuis longtemps.
J’ai navigué dans le vide presque six mois avant d’obtenir un diagnostic de rosacée… au même moment où j’ai eu ma première ride, ride qui a BEAUCOUP joué sur mon estime de moi.
J’ai déjà eu une peau très acnéique, très problématique, mais depuis plusieurs années, elle s’était vraiment stabilisée. Alors, me retrouver avec d’immenses boutons (et cicatrices) de rosacée et une ride au beau milieu du front au moment où je me sentais déjà seule et déprimée, ça a été plutôt dur sur mon moral.
Enter Doctorly.
Je ne me rappelle plus si j’ai cherché une de leurs vidéos pour une raison spécifique ou s’ils sont apparus dans mon fil de recommandations YouTube, mais au moment où je désespérais le plus au sujet de ma peau, les Drs Shah et Maxfield sont entrés dans ma vie.
Si tu ne les connais pas, tu devrais les suivre immédiatement. Ce sont deux dermatologues américains qui font des vidéos YouTube (ils sont aussi sur TikTok et Instagram) et qui recommandent des soins, produits et techniques selon une très grande variété de critères.
Bref, j’ai à peu près tout acheté ce qu’ils ont recommandé (aka je ne serais pas surprise d’apprendre que j’ai dépensé 1000$ en un an), dans l’espoir de venir à bout de mes problèmes de face.
J’y étais presque.
Et une nouvelle crise de rosacée est apparue au mois de juillet.
Maintenant que je suis moins stressée d’aller dans un salon (enlever mon masque pour un traitement esthétique vraiment non essentiel n’a pas été au top de mes priorités au cours de la dernière année), je crois que je vais éventuellement consulter pour des traitements contre la rosacée, armée de mon éducation YouTube Doctorly.
Je n’ai pas non plus éliminé l’idée d’avoir recours à une procédure pour cesser d’obséder au sujet de ma ride. Mais disons que ça commence à faire pas mal de bidous sur ma face.
Passion nouveaux vêtements
Je ne suis pas la personne la plus facile à habiller, ce qui a des côtés positifs. C’est honnêtement souvent tellement compliqué de trouver du linge qui me fait (petite, grosses cuisses, petite taille, immense poitrine) que je préfère ne rien acheter.
Il y a quelques magasins (ex. Reitmans, Simons) qui offrent des marques qui me font, mais sinon, j’ai un peu abandonné. C’est très rare que j’achète des vêtements, à moins que j’en aie vraiment besoin.
Sauf que ce besoin d’entendre mon intercom sonner et le fait de me voir dans le même linge mou TOUS.LES.JOURS m’a créé un besoin de renouveler ma garde-robe comme je ne l’ai jamais ressenti avant.
Surtout que, malheureusement, bien des marques ont annoncé des soldes de fermeture ou des liquidations qui ne laissent rien présager de bon…
Et même si je n’ai rien porté sauf des joggings et des bralettes depuis pratiquement un an, je n’ai acheté que des vêtements propres.
C’est comme si j’avais besoin de croire qu’un jour, je chialerais au sujet de bas collants inconfortables de nouveau.
Passion vie sociale
Maintenant que la vie reprend tranquillement son cours, je suis dans un mood « dire oui à toute ». Je pense que je suis plus souvent allée au resto au cours des 2 ou 3 derniers mois que pendant les deux années pré-pandémie.
J’ai une espèce d’urgence de vivre, de voir des gens, de socialiser, que je n’ai jamais eu avant, comme personne introvertie.
Même si j’ai besoin de moments de solitude, de recharger mes batteries dans le silence, je pense que je n’ai jamais passé autant de temps seule qu’en 2020-2021.
Oui, j’ai voyagé au Nicaragua et aux îles de la Madeleine, mais tout le temps où j’étais chez mois, j’étais seule… vraiment seule. Trop seule.
Ce qui ne m’était jamais arrivé avant!
En ce moment, je DOIS voir du monde au moins une fois par semaine, alors que je n’ai jamais ressenti ce besoin avant. Et si mon réflexe pré-pandémie a toujours été « verre au 5 à 7 » ou « relaxe à la maison », là, on dirait que j’oublie de regarder mon budget.
Je veux juste en profiter.
Et la suite?
Je suis quand même privilégiée qu’après un stress initial (non négligeable) au sujet de mon budget, certains projets m’ont permis de renflouer les coffres et me permettre de faire toutes ces folies sans grande conséquence.
Mais si je continue ainsi, je mets en péril mon compte épargne voyage, au même moment où je ressens le besoin, plus que jamais, de partir du Québec pour m’évader du froid.
Bref. J’avais envie de partager mon expérience. Car je sais que je ne suis pas seule à avoir vécu bien des changements depuis mars 2020.
Veux veux pas, la dernière année et demie a été fucking weird. J’ai dû accepter que oui, ça a été un traumatisme. Ça a affecté ma productivité, mon bien-être, ma routine, toute. Mes habitudes de dépenses. C’est normal.
Maintenant que la vie reprend, on se retrouve toutes face à une intersection à trois choix : est-ce qu’on retourne à nos habitudes d’avant, est-ce qu’on continue dans le chemin pris depuis mars 2020 ou on prend tout le positif qu’on peut de cette expérience pour essayer quelque chose de nouveau?
Je veux m’engager dans le troisième chemin.
Mais pour ça, il faut que j’arrête de tout le temps dépenser… sauf peut-être pour des sorties sociales. Et que je commence à planifier mon hiver dans le Sud. 😉
Tu aimes les réflexions de ce genre? En voici une sur la valeur réelle de l’argent.
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tu n’est pas la seule à avoir vécu ces changements. je n’ai cessé de magasiner sur les sites en ligne pour acheter des vêtements pour ma fille et des accessoires pour embellir ma maison. les choses donc je n’y pensais pas vraiment quand je sortais de la maison toute la semaine pour aller au travail.
Le plus important c’est la prise de conscience et d’ajuster le plus vite possible votre dépenses.
merci
Oui, vraiment!
Je suis emménager dans un 3 et demi à l’automne,un HLM pour 55 ans +.Je me suis mise à faire du pain,des desserts que je donnais à certains voisins.Ensuite j’ai eu des commandes de desserts parce que ça s’est dit oire même des rentrées d’argent avec cela.Je me suis inscrite sur un site d’échange de semences,de trucs de jardinnage,aricles à donner etc.Finalement j’ai pris possession des 2 jardins surélevés et délaissés derière la bâtisse car j’avoue que ici c’est pas le social qui les attire,ce qui m’a déçu.Je pensais faire des bbq,épluchettes de blé-dinde,souper dehors aux hot dog mais NON,ça ne veut pas s’intégrer.Donc j’ai semé full fèves,tomates,concombres,radis et même patate.Ça occupe un monsieur en marchette qui se force à marcher pour vérifier et arroser,d’ailleurs l’idée des patates vient de lui,on creise direct dans un coin du gazon ah ah ah.et ça fonctionner.Mis à part tout ceci,je me suis acheté un congélateur et j’ai dévalisé les spéciaux de viandes depuis 24 mois et je me dis qu’il faut que je lâche les rabais de bouffe,de cannages etc parce que je vie seule et que j’ai de l’avance si jamais ya une grosse augmentation ou pénurie alimentaire,j’ai mis sous vide,j’ai canné et congelé.Moi vois tu le virus n’a rien changé dans ma vie,j’ai fais plein de choses amusantes et gratifiante que j’aurais jamais trouver le temps d’essayer autrement.Sinon je fais du camping seule en no were ou chaque été avec mes petits enfants depuis 4 ans
Je te comprends tellement! Je suis très fourmi d’habitude, mais la pandémie m’a laissé tellement vide que j’ai ressenti le besoin d’acheter des choses pour m’apporter un peu de bonheur – beaucoup de crèmes comme toi, des plats à emporter (en me disant que j’aide les restaurants locaux pour me sentir un peu mieux) parce que pu capable de manger les mêmes plats que je cuisine et pu d’énergie pour cuisiner anyway. Pas évident de naviguer dans tout cela! Merci de partager ton expérience!
Ouais, le fameux « c’est pas une vraie dépense, j’aide un commerce qui en a besoin! » a eu le dos large depuis deux ans, hein! haha
Je te comprend. J’ai beaucoup magasiner en ligne, on dirait pour combler des vides, dans les vêtements, accessoires de bureau, bijoux, plante; c’est quelques exemples
Ouais, c’est une mauvaise manie que plusieurs d’entre-nous ont, je crois!