5 choses que j’ai apprises sur moi grâce à la pandémie

Comme plusieurs, j’ai l’impression d’avoir énormément changé depuis mars 2020.

Le «bon» côté des traumas (individuels ou collectifs), c’est qu’ils nous forcent à prendre une pause et à nous remettre en question.

Moi, je me questionne en tabarouette depuis deux ans.

J’ai l’impression de voir le monde à travers une nouvelle lentille. Je crois plus que jamais en l’importance de la collectivité et du temps, je me projette encore moins dans le futur qu’avant (déjà que certains auraient dit que je vis un peu trop dans le moment présent) et j’ai encore moins de tolérance pour le nombrilisme et l’imbécilité (et je n’en avais aucune avant).

Ça, moi je dirais que c’est positif 😉

Le négatif est surtout en lien avec mon anxiété, comme de nombreuses personnes. Anxiété qui a commencé à me donner des symptômes physiques. Au moins, j’en suis consciente et je fais attention pour rester en santé.

Bref, j’ai décidé de partager cinq choses que j’ai apprises sur moi pendant cet événement extraordinaire pour t’encourager, toi aussi, à faire un peu d’introspection et voir ce que tu peux apprendre de cet événement.

1) Je ne pensais pas être matinale… mais je le suis!

Mon appartement propre

Housses de coussin

J’ai longtemps cru que je n’étais pas une personne matinale parce que je ne tripe pas à l’idée de me lever à 5h.

Mais plus je lisais sur la productivité, plus ça disait que presque tout le monde accomplit plus dans sa journée en étant actif le matin. Alors, j’ai essayé.

J’habite seule, c’est bien sûr plus simple, mais j’ai essayé 1001 choses pour arriver à une routine matinale optimale pour moi.

Dès que je la saute, je vois les effets sur mon bien-être. Des fois, je me sens off sans comprendre pourquoi, et finalement, je réalise que c’est que j’ai décroché de mes habitudes.

Bref, voici à quoi ressemblent mes matins :

  • Réveil sans alarme (généralement vers 7h15-7h30)
  • Cinq minutes de respirations profondes avec l’application RespiRelax+
  • Faire le tour de mes plantes et les arroser
  • Boire un grand verre d’eau froide
  • Prendre ma douche, faire ma routine beauté du matin
  • Faire un peu de ménage (généralement vider le lave-vaisselle, laver quelques trucs, ranger ce que j’ai laissé trainer)
  • Faire 30 minutes d’étirements 
  • Déjeuner en faisant 30 minutes de luminothérapie en prenant ce temps pour apprendre (vidéos, articles, etc.)

C’est presque 2h30 chorégraphié, tous les matins de ma vie ou presque. 

Quand je sais que tout ça est fait, on dirait que c’est tellement plus simple de me concentrer sur le boulot. Je sais que ma maison est propre, que j’ai activé mon corps, que j’ai bu de l’eau, que j’investis en moi-même. Je peux donc être 100% dans le moment présent et travailler sans arrière-pensée.

En faisant tout ce que je trouve le plus difficile dès mon réveil, je me libère d’un poids mental extrême par la suite.

À la fin de la journée, je me sens moins coupable de m’éfourarer sur le sofa, de mettre mon cerveau à off, parce que je sais que j’ai accompli ce qui était important pour moi plus tôt dans la journée. Maintenant, je peux relaxer.

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2) J’ai besoin de voir des gens… mais je suis (très) introvertie

Pique-nique avec des amis et la famille

En raison de la pandémie, plusieurs personnes habitant seules, dont moi, se sont retrouvées très isolées pendant quelques mois, au début 2020. 

Au début, je pensais que ce ne serait pas grave. J’ai toujours été introvertie, un peu sauvage, même, et je revenais d’un mois à vivre en communauté avec une cinquantaine de personnes.

Finalement, être seule pendant une période prolongée m’a fait beaucoup plus de mal que j’aurais pu l’imaginer et je travaille encore là-dessus. Ça m’a fait réaliser plein de choses, cependant.

La première est que j’ai besoin de voir des gens, mais ça me draine toute mon énergie. Plus de deux occasions sociales dans une semaine et j’ai besoin de plusieurs heures en mou à regarder le vide pour m’en remettre. 

De plus, j’ai l’impression que le social est un muscle. Puisque je ne l’ai presque pas travaillé pendant deux ans, puisqu’en plus je vieillis, chaque activité sociale devient encore plus difficile.

Mettre des vêtements «présentables en public» (tu peux bien porter ce que tu veux, mais disons que je ne porterais pas les joggings sales que je porte à la maison dans un bar).

M’arranger. J’aimerais bien être à l’aise de sortir les cheveux en motton et sans maquillage, mais la pandémie a amené avec elle des cheveux blancs, ma première ride et un problème d’acné rosacée assez important et je suis beaucoup plus confiante avec un p’tit remontant.

Sortir de chez moi. Juste ça, c’est fou, c’est rendu une corvée!

Dealer avec les bruits ambiants, les gens qui semblent avoir oublié qu’ils ne sont pas seuls au monde, le tourbillon de tous les stimuli.

Entretenir des conversations. Ça demande de l’énergie, ça!

J’ai aussi réalisé que j’ai toujours priorisé mes relations existantes aux nouvelles. Et puisque j’ai de la difficulté à gérer plus de deux activités sociales par semaine, bien disons que je ne devrais pas être surprise de toujours être célibataire

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3) Bouger est essentiel pour ma santé mentale

Moi dans la forêt du Parc Jean-Drapeau
Petite rando au parc Jean-Drapeau

Ça fait un bout que je le sais. 

Mais le truc avec le cerveau et je dirais particulièrement avec un cerveau anxieux, c’est que des fois, même si tu sais quelque chose, c’est bien difficile de te forcer à le faire quand ça ne va pas top.

Quand je ne vais pas bien, je dirais que bouger est pas mal la première chose qui saute de mon horaire. Je m’installe devant (deux) écran(s) avec de la nourriture à la place.

Et là, je vais encore moins bien 🙃

Me forcer à bouger quand je suis à mon plus bas, c’est vraiment difficile. C’est pourquoi je fais des étirements le matin. En ayant une routine si bien chorégraphiée, c’est difficile de sauter une étape.

Et quand j’ai fait mes étirements, je me dis que j’ai au moins un peu bougé dans ma journée. Souvent, ça me donne le boost nécessaire pour en faire plus.

En ce moment, je fais pas mal juste de la marche et les exercices prescrits par mon physio. Pas un gros entrainement. J’y vais par étapes, pour me motiver, pas me sentir coupable.

Je recommence tranquillement à essayer de courir. Sans finir avec des douleurs chroniques, cette fois. Et j’aimerais reprendre le yoga. Quand mon énergie y sera.

Bouger, ça fait du bien, même quand c’est pas mal la dernière chose que tu as envie de faire. Je l’écris pour aider à me le rentrer dans la tête 😉

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4) C’est malsain de passer une journée complète devant un ordinateur

Espace bureau

Ça fait environ 10 ans que tous mes emplois sont de types «créatif», c’est-à-dire qu’ils requièrent que j’utilise mon cerveau, pas mon corps. La plupart du temps, ça signifie aussi être assise toute seule devant un ordi à pondre des mots et des idées.

Et je ne comprends juste pas comment certaines personnes font ça toute une vie.

Mon corps est en train de me lâcher, à 35 ans. Douleurs chroniques, problèmes avec mes yeux (causés en partie par la rosacée, en partie par les écrans), manque d’énergie. À 35 ANS!

Ce n’est pas normal! 

Comme tout est dans tout, j’essaie maintenant de bouger plus et de passer moins de temps devant mon ordi. Je suis pratiquement autant productive en marchant dehors qu’en étant assise devant mon ordi.

Ce n’est pas moi qui le dis, c’est même prouvé par des études!

Je pratique le 20-20-20, c’est-à-dire travailler 20 minutes, puis prendre 20 secondes pour regarder 20 mètres au loin. Comme me l’ont conseillé et physio et chiro et ophtalmo.

Et je me demande toujours, si tous ces professionnels de la santé me l’ont recommandé… pourquoi n’est-ce pas la norme?

Puisque je travaille pour moi-même, réaliser que je ne pouvais plus passer mes journées devant un écran m’a forcé à repenser à la structure de mon entreprise et décider de mettre tous mes efforts sur la création de revenus passifs en proposant des billets et des produits répondant aux besoins de mes lectrices

Car ce que j’ai le plus besoin en ce moment, c’est du temps, pas de l’argent.

Je sais que ça challenge beaucoup de gens quand je parle de vouloir activement travailler moins que la norme. Mais plutôt que de voir ma vision comme adversariale, pourquoi ne pas simplement faire ce qui fonctionne pour toi?

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5) C’est vraiment valorisant de faire quelque chose avec ses mains

Gros plan sur mes fines herbes

Baguettes maison

Le dernier gros changement que la pandémie a eu sur moi, c’est ma soudaine appréciation du travail manuel.

Sans doute lié au fait que je veux limiter mon temps d’écran et à mon désir d’avoir plus de temps, j’ai viré sul’ top en devant boulangère et jardinière amatrice. 

Puisque (presque) tout ce que je fais est virtuel, faire quelque chose de concret avec mes mains me permet de voir le fruit de mon travail. Je peux y toucher, c’est plus «vrai» qu’un courriel anonyme, aussi gentil soit-il.

Aimer ce genre de tâche me permet aussi de continuer dans ma lignée de diminuer mes heures devant un ordi, parce que ça permet d’épargner énormément.

En jardinant, en cuisinant, en boulangeant, en réparant des choses chez moi, parce que j’ai le temps et l’envie de le faire, je dépense beaucoup moins.

Tout est vraiment dans tout.

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Honnêtement, je ne sais pas si j’ai toujours été comme ça et que je le découvre maintenant ou c’est la pandémie qui m’a transformée.

Tout comme je ne saurai jamais si mon emploi de rêve en 2012 n’était réellement pas pour moi ou si c’est le décès de mon frère qui a fait changer mes priorités.

Je ne le saurai probablement jamais.

J’ai choisi de me laisser porter par la vie et les apprentissages qui apparaissent sur mon chemin et je n’haïs pas ça!

Maintenant, plus que jamais, je rêve d’une vie simple, partagée entre le Québec et le bord de la mer. J’en parlais déjà avant la pandémie

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Image pour Pinterest : apprentissage pandémie

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2 Commentaires sur “5 choses que j’ai apprises sur moi grâce à la pandémie

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